DERIVE AUTORITAIRE À GRANDE VITESSE : Le Le Parti socialiste charge Sonko et tire dénonce un un autoritarisme d’État




 
 
Le Parti socialiste à boulets rouges sur le régime. Dans un communiqué rendu public ce jour, le parti fondé par Senghor dénonce ce qu’il qualifie de «dérives autoritaires» du pouvoir de Ousmane Sonko, accusé de vouloir «bâillonner les libertés démocratiques» chèrement acquises au fil des décennies.
 
 
 
Les mots sont lourds de sens et sans ambiguïté. «Tentatives d’intimidation», «convocations arbitraires», «arrestations pour des raisons fallacieuses»… Le décor est planté. Le Sénégal, selon le Parti socialiste, «glisse dangereusement vers un autoritarisme d’État que rien ne justifie, surtout pas les promesses de rupture brandies tambour battant par Sonko lors de sa campagne présidentielle», note le communiqué.
Les cas d'Abdou Nguer, Moustapha Diakhaté, Bachir Fofana, et tout récemment Badara Gadiaga sont cités «comme preuves irréfutables d'une volonté manifeste du régime d’étouffer toute voix dissonante, en particulier dans les médias. Journalistes, chroniqueurs et figures de la société civile deviennent les cibles privilégiées d’un pouvoir de plus en plus intolérant à la critique», notent Aminata Mbengue Ndiaye et Cie.
Mais plus troublant encore, selon le Ps, c’est «la posture du Premier ministre lui-même qui suscite l’inquiétude. En s’attaquant frontalement à la magistrature après une décision de la Cour suprême défavorable dans une affaire personnelle, Ousmane Sonko a franchi une ligne rouge institutionnelle. Ce comportement impulsif et vindicatif, diffusé en direct sur les réseaux sociaux, en dit long sur la difficulté du chef du gouvernement à accepter les règles du jeu démocratique, quand elles ne l’arrangent pas», fustige le Parti socialiste qui s’inquiète de la situation délétère qui prévaut dans le pays.
Dans un contexte déjà tendu, cette sortie jugée «grave et irresponsable» ravive le spectre d’une République aux institutions fragilisées, où l'indépendance des pouvoirs est constamment mise à mal. «Les libertés démocratiques ne sont pas un luxe, mais le socle de notre vivre-ensemble», martèle le Parti Socialiste, avant de réaffirmer son attachement à l’État de droit et sa solidarité avec toutes les victimes de ces abus de pouvoir.
 
BMS
 
 
 
 
 
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