DEPUIS DEUX ANS HORS DE LEURS LOGEMENTSOCCUPÉS PAR LES REPTILES :Les déguerpis de Terme Sud à Ouakam reviennent à la charge



 
 
Deux ans après leur déguerpissement de Terme Sud,les familles demandent à l’Etat de leurs rendre les maisons occupées par des reptiles et continuer le processus.
 
 
 
Les anciens militaires déguerpis de TermeSud à Ouakam continuent la lutte pour récupérer les maisons de cette cité militaire qu’ils ont habitée durant des décennies. En conférence de presse au siège de Frapp France dégage, sous la houlette du député Guy Marius Sagna, ils disent être plus que décidés à atteindre leurs objectifs. C’est Al Assane Hanne, coordonnateur du collectif des habitants déguerpis deTerme Sud à Ouakam qui a parlé au nom des familles qui se souviennent deux ans après du déguerpissement qui a eu lieu le 30 septembre 2020. « Ce jour marque le second anniversaire des évènements tragiques et humiliants, dégradants que des militaires et anciens militaires du quartier Terme Sud de Ouakam ont vécus au petit matin du 30 septembre 2020. C’est l’évènement le plus tragique en matière de déguerpissement, parce qu’un petit matin, une horde de gendarmes, de militaires, de civils est venue s’attaquer à 79 familles régulièrement installées sur un terrain privé de l’Etat avec utilisation d’armes, de grenades lacrymogènes ayant raison de la vie de certains nombres de nos compatriotes », fait-il savoir.
Poursuivant, il dénonce à nouveau cet acte qui a occasionné de nombreux désagréments de plusieurs ordres. « C’est un lobby politico-militaire qui s’est attaqué de façon barbare à nous. Aucun militaire n’ose tenir tête au commandement militaire en matière de déguerpissement. Au lendemain de cette affaire, nous avions enregistré un mort causé par les odeurs des grenades lacrymogènes, un collègue à la retraite malade ; par la suite les décès se sont succédé. Nous vivons un traumatisme sans précédent. Des cas de démence, des Avc… nos enfants ont perdu tout espoir », souligne-t-il.
En somme, les déguerpis demandent tout simplement de pouvoir rentrer dans leurs logements et exigent à l’Etat de poursuivre le processus enclenché depuis des années pour leur permettre d’en être propriétaire. « Le collectif reste et demeure et ceci tant que ses droits ne lui seront pas restitués. Nous demandons à l’Etat du Sénégal administrateur du terrain de ne pas déroger à la règle, de restituer aux habitants de Terme Sud tous leurs droits en matière de logement. Ces logements sont encore intacts, inhabités depuis lors. Les maisons sont occupées par des reptiles », fait-il savoir. 
Le terrain est un titre foncier N°44-17 morcelé en 47 parcelles. La surface qu'occupent ces familles déguerpies n’est que le 1/3 et avoisine 4 hectares.
 
 
 
Baye Modou SARR
 
 
 
 
 
LES ECHOS

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