DEFICIT D’ENSEIGNANTS : Cheikh Oumar Anne file le recrutement et une partie des salaires aux … maires




 
 
Entre autres solutions préconisées par le ministre de l’Education nationale pour résorber le déficit d’enseignants, le recrutement d’enseignants par les maires et présidents de conseil départemental, en plus de prendre en charge une partie des salaires de ces recrues.
 
 
 
Sur le déficit d'enseignants, Cheikh Oumar Anne explique que plus de 50% des fonctionnaires sont des enseignants, s'y ajoute que 80% du budget du ministère de l’Education nationale (Men) sont affectés aux salaires des enseignants et qu'ils ne sont pas nombreux les pays capables de supporter cette masse salariale comme l'a fait l'Etat du Sénégal. Poursuivant, il évalue le déficit actuel à 8800 enseignants. Cependant, il annonce qu’un nombre de 500 enseignants sera recruté chaque année en vue de combler ce gap. A cet effet, il annonce qu’il n’y aura pas de chargés de cours cette année, pour fixer certains enseignants. Il s’agit de ces enseignants qui quittent leur poste d’instituteur pour devenir des professeurs dans le système moyen secondaire. Cela permettra de maintenir, dit-il, les effectifs des enseignants dans le primaire. Poursuivant, il rappelle que l’Etat a beaucoup fait dans le recrutement d’enseignants en multipliant presque par deux le nombre depuis 2012.
 
10,9 milliards destinés à la résorption des abris provisoires
 
Toujours dans la dynamique de résorber le déficit d’enseignants, Cheikh Oumar Anne a décidé d’accompagner les présidents de conseil départemental et les maires. A charge pour ces derniers de recruter des enseignants et de prendre en charge une partie du salaire, soit 100.000 francs. Pour sa part, le ministère s’engage, dit-il, à donner 100.000 francs pour que ces recrues puissent disposer d’un salaire de 200.000 francs en attendant leur insertion. Il a, dans la foulée, fait appel aux maires à consacrer 20% de leur budget à l’éducation. Si c’est le cas, il révèle que les problèmes de l’éducation seront résolus. Poursuivant, il révèle que la vision du chef de l’Etat jusqu’en 2035 dans le secteur de l’éducation est claire et ils comptent rester pour appliquer cette vision, celle de construire un citoyen complet, compétent dans tous les domaines de compétence, sans quitter le pays. En ce qui concerne les abris provisoires, le ministre des Finances et du Budget a annoncé qu’il est prévu dans le budget 10,9 milliards destinés au programme de résorption progressive des abris provisoires. 
 
Les raisons de la hausse du budget
 
Sur la question de la hausse du budget, le ministre de l’Éducation dira que le projet de budget du ministère de l'Education nationale est passé de 778,4 milliards francs Cfa en 2023 à 909,3 milliards en 2024, soit une hausse de 130,7 milliards en valeur absolue et 16,80% en valeur relative. Une hausse qui s'explique, à l’en croire, par la prise en compte de l'impact financier issu des accords entre l'Etat et les syndicats d'enseignants estimé à 6,9 milliards, la mise en solde des corps émergents pour un montant de 35,9 milliards, le paiement des rappels et intégrations d'un montant de 75 milliards, la dotation des nouveaux collèges et lycées d'un montant de 169 millions, la prise en charge des constructions et équipements scolaires pour la réduction des abris provisoires et le déficit de tables-bancs d'un montant de 11 milliards. Le budget a été adopté à 94 voix pour, zéro contre et 27 abstentions.
 
M. CISS
 
 
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