DECLARATION L’EX PREMIER MINISTRE SUR LE BUTIN DE LA TRAQUE: L’opposition va demander une commission d’enquête parlementaire sur les 200 milliards de Mimi

On s’y attendait, c’est finalement arrivé. L’opposition parlementaire a décidé de déposer une demande pour une commission d’enquête parlementaire sur les 200 milliards récupérés, selon l’ancien Premier ministre Aminata Touré, dans la traque des biens mal acquis. L’annonce a été faite, hier, par le président du groupe parlementaire «Liberté et Démocratie», Me Madické Niang.







Précisant que le porte-parole du Pds a eu à démentir l’information dès qu’elle a été publiée, Me Madické Niang s’indigne de voir que, jusque-là, la preuve de la réalité d’un tel chiffre n’est pas toujours apportée. «Ce que je déplore, c’est que le gouvernement n’a pas eu à intervenir. Parce que c’est le gouvernement qui est interpellé en premier lieu, d’autant plus que cette information a soulevé un grand tollé», peste l’avocat, qui invite l’équipe du Pm Mahammed Boun Abdallah Dionne à s’expliquer. «Le gouvernement devait intervenir par son porte-parole ou par d’autre canaux pour informer juste et vrai les Sénégalais», a déclaré Madické Niang, en marge du lancement de la nouvelle plateforme de l’opposition, hier à Dakar. 
Poussant le bouchon plus loin, le président du groupe parlementaire de l’opposition, les députés de son groupe ainsi que les députés non-inscrits ont décidé d’enclencher une procédure pour apporter la lumière sur cette affaire. «Face à une telle situation, nous avons pris l’initiative, au niveau de notre groupe, le groupe Liberté et Démocratie, en concertation avec les non-inscrits dont les députés Abdoulaye Baldé et Ousmane Sonko et tant d’autres déposer sur la table du président de l’Assemblée nationale une demande de commission parlementaire», informe Madické Niang. Et ils vont le faire très bientôt. «Au plus tard dès les premiers jours de janvier, cette demande qui est déjà prête va être déposée sur la table du président de l’Assemblée nationale», assure-t-il. 
S’il en est ainsi, c’est parce que, estime l’avocat, «les Sénégalais ont besoin de savoir comment se compose ce montant, comment ce montant a été dépensé». « Parce qu’aucune recette ne peut être utilisée sans que l’Assemblée nationale n’ait eu à donner d’abord son autorisation par le vote d’une loi de finance rectificative ou par d’autres moyens. Et tout le monde a entendu le président de l’Assemblée nationale dire qu’il ne se rappelle pas qu’on ait eu à voter une loi de finances rectificative prenant en compte un tel montant», fait-il savoir, raillant que «le brouillard existe et qu’il faut éclairer les Sénégalais». 


Sidy Djimby NDAO

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