DÉCLARATION DU COLLEGE DES AMBASSADEURS DE LA PAIX SUR LA SITUATION POLITICO-SOCIO-ECONOMIQUE DU SENEGAL : «Nos autorités n’ont pas le droit d’exposer le pays à une crise institutionnelle…»




 
 
 
Face à la presse, le Collège des ambassadeurs de la paix composé, entre autres, de Moundiaye Cissé, Me Adama Guèye et le Pr Babacar Guèye, estime que le Sénégal ne peut et ne doit s’accommoder d’une crise politique et/ou même institutionnelle au sommet de l’État, dans un contexte marqué par un déficit budgétaire préoccupant et l’extension du terrorisme dans nos frontières. 
 
 
 
 
 
 
 
Le Sénégal traverse une situation politique, économique, sécuritaire et sociale alarmante qui nécessite la mobilisation de toutes les énergies vers la recherche de solutions aux problèmes qui rythment le quotidien de nos concitoyens. Tel est le constat sans complaisance dressé par le collège des Ambassadeurs de la paix et le consortium des organisations de la société civile, Cosce-Ong 3D et Gradec qui ont convié hier la presse à un «déjeuner de la paix» sur le thème : «Cohésion nationale et responsabilité partagée : agir pour un Sénégal uni» ; afin de procéder à une analyse approfondie de ces tensions multidimensionnelles qui affectent la stabilité du pays. «Dix-huit mois après une élection présidentielle historique, porteuse d’espoir et de rupture, des dissensions au sommet de l’État entre le président de la République et son Premier ministre ont éclaté au grand jour. Les divergences nées d’une nomination polémique à la tête de la coalition présidentielle interviennent à un moment où le pays est confronté à un endettement record (132% du Pib) lié à un déficit budgétaire très préoccupant, mais aussi à l’extension des groupes terroristes depuis le Mali vers les zones proches du Sénégal comme Kayes. Un tel contexte lourd de danger qui place le Sénégal comme le deuxième pays le plus endetté de l’Afrique subsaharienne ne peut et ne doit s’accommoder d’une crise politique et/ou même institutionnelle au sommet de l’État», explique Mame Adama Guèye.
Poursuivant, il n’a pas manqué de lancer un appel aux autorités et au peuple sénégalais. «Nos autorités n’ont pas le droit d’exposer le pays à une crise institutionnelle qui saperait tous les efforts de redressement économique et social en vue de soulager nos finances publiques et rétablir la confiance des partenaires économiques. Au-delà des autorités étatiques, ce sont tous les sénégalais (acteurs politiques, médias, société civile, universitaires, secteur privé, autorités religieuses et coutumières) qui doivent se mobiliser comme un seul homme pour faire face aux menaces multiformes qui guettent la stabilité du pays», préconise le consortium.
En effet, selon Moundiaye Cissé et compagnie, le moment est critique et la situation sérieuse. Aussi, le consortium a-t-il invité toutes les franges de la société à «prioriser l’intérêt supérieur de la Nation en œuvrant à la stabilité institutionnelle et à la sauvegarde des fondamentaux de la République, condition indispensable au redressement économique et social du pays ; éviter la politisation et la radicalisation excessive du débat public, en privilégiant le dialogue, l’apaisement et la responsabilité ; concentrer les efforts sur la recherche de solutions durables permettant de sortir notre pays des tensions politico-économiques actuelles ; renforcer la vigilance et le soutien aux forces de défense et de sécurité, particulièrement dans les zones frontalières exposées, tout en encourageant la participation citoyenne à la prévention des menaces sécuritaires internes et externes», fait remarquer le consortium qui rappelle que le destin et la trajectoire du Sénégal doivent rester orientés vers plus de démocratie, plus de progrès et plus de stabilité politique et sociale.
 
M. CISS
 
 
 
 
 
 
LES ECHOS

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