DECLARATION DES SOCIETES CIVILES DE L’AFRIQUE DE L’OUEST : Entre engagement et recommandations pour consolider la paix et préserver la stabilité politique …




 
 
 
 
 
Les sociétés civiles de l’Afrique de l’Ouest et le Réseau des observateurs électoraux francophones, au terme de deux jours de colloque à Dakar sur le dialogue politique et les processus démocratiques en Afrique de l’Ouest, ont formulé des recommandations à l’endroit des États, des partis politiques et des organisations de la société civile, en vue de consolider la paix et la stabilité politique. 
 
 
 
 
 
 
 
Au terme du colloque sous-régional sur le thème : « Dialogue politique sur les processus démocratiques en Afrique de l’Ouest : Quelle contribution des sociétés civiles », les représentants d’organisations des sociétés civiles de l’Afrique de l’Ouest et du Réseau des observateurs électoraux francophones (Mali, Maroc, Bénin, Burkina, Cameroun, Madagascar, Rwanda), ont signé la Déclaration de Dakar pour inviter les décideurs politiques et les partenaires au développement à privilégier le dialogue politique multi-acteurs comme levier de crédibilisation des processus électoraux et d’apaisement du climat politique ; renforcer la coopération avec les sociétés civiles afin de faciliter leur rôle de médiation dans les processus électoraux ; réfléchir sur des réformes institutionnelles qui facilitent l’inclusion des processus électoraux et favorisent la restauration de l’État de droit. Les participants ont aussi appelé les sociétés civiles à œuvrer dans le sens d’améliorer leur contribution à la co-construction de processus électoraux inclusifs, libres et transparents. « Nous nous engageons à poursuivre nos efforts pour une contribution efficace à l’amélioration des processus démocratiques et à œuvrer à la restauration d’un Etat de droit et au retour à l’ordre constitutionnel durable dans les différents pays de la région ouest-africaine », note les acteurs de la société civile. Et, pour y arriver, les membres de la société civile n’ont pas manqué de formuler des recommandations notamment à l’endroit des États. En effet, les dirigeants sont appelés, entre autres, à faciliter la création de mécanismes d’observation permanente des processus démocratiques au-delà des élections ; organiser des débats permanents sur la démocratie impliquant toutes les parties prenantes ;  renforcer et consolider le rôle du juge constitutionnel pour garantir l’État de Droit et réduire les effets pervers du phénomène majoritaire dans nos démocraties ; institutionnaliser les dialogues économiques et sociaux pour réduire pauvreté et dépendance économique qui constituent un frein aux processus démocratiques ; intégrer dans la démocratie une dimension économique pour une prise en charge des droits économiques et sociaux (jeunesse, emploi, travail, logement éducation) ; plaider pour la mise en place d’un observatoire permanent de la démocratie ; renforcer le rôle de la société civile dans le contrôle citoyen des politiques publiques ; ouvrir la saisine du juge constitutionnel à la société civile. Des recommandations ont été aussi formulées à l’endroit des partis politiques. Il s’agit de proposer dans leur offre politique une organisation communautaire plus intégrée ; de veiller au respect de la séparation des pouvoirs ; d'éradiquer les discours haineux et violents. A l’endroit des organisations des sociétés civiles de renforcer la contribution des sociétés civiles à la transformation des communautés par la sensibilisation, l’éducation civique et l’instauration du dialogue ; et de capitaliser les bonnes pratiques en matière électorale et gouvernance démocratique. Toutes ces recommandations visent, entre autres, à consolider la paix et à préserver la stabilité politique, la contribution à la crédibilité des élections et à la protection des libertés, etc.
 
M. CISS
 
 
 
 
 
 
 
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :