Conditions de détention, lenteur dans le traitement de son dossier: Guy Marius Sagna brise le silence et dénonce




 
 
Guy Marius Sagna ne compte pas rester en prison à attendre que les autorités aient fini de décider pour son avenir pour réagir. A la veille en effet de ses deux mois passés en détention, il a écrit une lettre depuis sa cellule de la chambre 8 du Camp pénal, pour dire ses vérités. De cette lettre qu’il intitule : «L'Afrique s'éveille, Elle ne doit pas se recoucher», il ne rate nullement le Président Macky Sall.
 
 
 
Les rigueurs de la vie carcérale n’auront pas raison de lui, et pour cause. Guy Marius Sagna parle encore depuis la prison. En effet il a profité de ces deux mois en prison (aujourd’hui 29 janvier 2020) pour parler à ses concitoyens. Deux mois qu’il est à la chambre 8 du Quartier de Haute Sécurité (QHS8) de la prison du Camp pénal. Après avoir félicité ses camarades, Guy Marius Sagna leur d’être des bougies, de continuer de se sacrifier pour éclairer le débat politique, économique et social, et contribuer à la libération du Sénégal dans une Afrique libérée, unie et souveraine.
 
 
«Quelle bêtise que de penser me briser en me mettant en prison !»

 
 
 
Sur son arrestation, Guy révèle : «Je suis dans une prison pour condamnés dans le quartier de haute sécurité qu'ils réservent aux présumés terroristes, je suis la seule personne sénégalaise qui n'ait pas le droit d'user de téléphone. En deux mois, je n'ai vu que 07 personnes en visite, pour un dossier de flagrant délit inscrit en instruction, car le juge d'instruction n'est enfermé dans aucun délai», a fait savoir Guy Marius. Avant d’ajouter : «J'ai de la pitié pour le juge Samba Sall. Le même jour où il me dit qu'il a une nièce parmi les travailleurs de PCCI privés de 14 mois de salaire et pour lesquels j'ai participé à trois marches interdites, dont une qui m'a valu 10 heures de cellule, le même jour, il me donne pour la deuxième fois un mandat de dépôt. Un penseur disait "Il y a deux choses infinies : la bêtise et l'univers". Quelle bêtise que de penser me briser en me mettant en prison !».
 
 
«si Macky maquille, nous prendrons le maquis»
 
Au sujet de la date du 29 janvier qu’il considère comme son anniversaire, il écrit qu’il y a un anniversaire important à retenir. 2020, selon lui, marquera les 60 ans de nos vraies fausses indépendances. «(…) J’ai entendu le Président Macky Sall dire que du dauphin il ne connaît que le poisson. Qu'il sache que du "ni oui ni non" nous connaissons le jeu. Le Sénégal et l'Afrique sont des choses très sérieuses pour être ravalées au rang de jeu pour les Présidents Macky Sall, Ouattara, Condé sur la question du troisième mandat». Il conclut en disant sur cette question de troisième mandat : «si Macky maquille, nous prendrons le maquis : le maquis de la résistance contre l'oppression, contre le juridisme antidémocratique, contre la duperie et la duplicité politiciennes. Ce sera aussi Noo Lank à une 3ème candidature de Macky Sall», prévient-il depuis sa cellule.
 
 
Madou MBODJ

Dans la même rubrique :