Clash entre Lamine Coulibaly et son avocat Me Abdoul Daff qui se déporte du dossier



 
Un fait assez rarissime s’est produit, hier, devant la Chambre criminelle. En effet, Me Abdoul Daff s’est déporté sur l’audience du fait du comportement de son client. En fait, selon l’avocat, son désormais ex-client a été d’une mauvaise foi, en niant ses déclarations mêmes tenues devant lui et devant le magistrat instructeur. Lamine Coulibaly alias Abou Jabar a essayé tout au long de son audition devant la Chambre criminelle de se soustraire à la justice. Parfois, il déclare qu’il était malade au moment de son audition ou bien qu’il n’avait pas bien compris la question parce que c’était posé en wolof, alors qu’il comprend le soninké. Lamine Coulibaly n’a même souvenance que son avocat Me Abdoul Daff avait assisté à l’audition devant le juge d’instruction. Cette attitude a poussé Me Daff à faire des observations tout en contredisant son client. L’accusé persiste et soutient que son avocat n’y était pas, alors que ce dernier déclare le contraire. Me Daff dira à la Chambre que son client ne dit pas la vérité. L’avocat soutient fermement qu’il était bien présent lors de l’interrogatoire de Lamine Coulibaly face au juge d’instruction. Très remonté, il argue qu’il y va de sa crédibilité et de celle du barreau d’éclairer la Chambre sur les assertions de l’accusé. Me Daff ajoute que si l’accusé ne comprenait pas la langue wolof et que si ce problème s’était posé, il allait aviser le juge et son client serait entendu dans la langue qu’il comprenait. Malgré tout, Lamine Coulibaly continue à nier. Le procureur lui demande alors, en wolof, qui l’a emmené au Nigeria ; il répond sans l’aide de son interprète. «C’était juste pour vous montrer qu’il comprend bien le wolof», ironise le procureur. Me Abdoul Daff s’est par la suite déporté du dossier. Le juge prend acte de son déport et demande au greffier de le noter dans son plumitif.
Fatou D. DIONE
 
 
 

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