Cheikh Tidiane Bâ, DG DE LA CDC: Air Sénégal appartient exclusivement à la Caisse des dépôts et consignation qui a 9,4% du capital de la Senelec



 
 
 
Les Caisses de dépôts ont clôturé hier leur 5èmeForum à Dakar. Pendant deux jours, les responsables de ces instruments de financement publics ont cogité sur la manière et les voies et moyens de mieux conjuguer leurs efforts, pour faire de ce modèle économique un véritable succès et des Caisses de dépôt de véritables outils definancement du développement de nos économies.
 
 
Dakar a été pendant deux jours (mardi et mercredi derniers) la capitale des Caisses de dépôts et consignations (France, Italie, Guinée-Équatoriale, Tunisie, Maroc, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon)qui tenaient leur 5èmeForum. Une rencontre organisée autour du thème : «Quelles ressources pour le financement des infrastructures structurantes ?” Une occasion pour le Directeur général de la Caisse des dépôts du Sénégal, Cheikh Tidiane Bâ et ses hôtes de discuter, entre autres, de la mobilisation de ressources longues, la gestion des fonds en déshérence, la mobilisation de l'épargne des diasporas pour le développement et le financement des infrastructures sociales en Afrique. Pour cette première en Afrique au Sud du Sahara, les dirigeants des Caisses de dépôts ont voulu jeter lesbases d’une collaboration utile et fructueuse et de la promotion de ce modèle économique. «Nous avons beaucoup d’ambitions, d’abord, dans le fond, parce que nous avons des stratégies que nous mettons en place au niveau des différentes caisses, en termes de collecte et d’investissement», a déclaré Cheikh Tidiane Bâ. 
Poursuivant, il soutient que «dans la forme», lui et ses pairs ont «besoin de se retrouver pour voir comment essayer de faire la mue pour faire de cette mutualisation des forces une association». Soulignant qu’en Afrique, ils vont «se retrouver et échanger avec les gouvernants afin d’asseoir quelque chose de concret» dans le sens de mieux développer les caisses, M. Bâ d’ajouter que, sur le plan mondial, ils bénéficient déjà de «l’expérience d’un pays comme la France qui a démontré la résilience de ce modèle». Un modèle qui, pour lui, est un moteur important dans le dispositif économique et le développement des pays qui l’ont adopté. «Nous avons pensé que le modèle des Caisses de dépôt et de consignation peut être un instrument de financement du développement de nos économies. Tous les pays de l’Uemoa croient que le modèle peut être un instrument supplémentaire pour financer le développement», a ajouté le patron de la Caisse des dépôts du Burkina Faso, l’ancien Premier ministre Paul Kaba Thiéba.
En effet, les Caisses de dépôts, qui sont des investisseurs institutionnels publics de long terme, ont des missions spécifiques, consistant à apporter des réponses à des besoins structurants et à des priorités nationales. Ce qui est d’autant plus important que le modèle économique des Caisses de dépôts repose sur la mobilisation et la rentabilisation de ressources stables permanentes (mandats de gestion de fonds de retraite, collecte et mobilisation des ressources de l’épargne publique…).
 
 
La Cdc a «l’ambition d’être le premier investisseur d’instruction».
 
 
Au Sénégal, la Caisse des dépôts et consignations est un acteur économique clef, avec de gros investissements, comme l’a rappelé son Directeur général. «Air Sénégal SA appartient exclusivement à la Caisse des dépôts et consignations. La CDC contribue pour 9,4% au capital de la Senelec. C’est la CDC qui a quasiment financé en contribuant dans le capital du fonds d’investissement à Bokhol pour l’énergie photovoltaïque», a révélé Cheikh Tidiane Bâ. Non sans ajouter que, non seulement  la Caisse «contribue beaucoup dans le développement du pays», mais elle voit encore plus grand, avec «l’ambition d’être le premier investisseur d’instruction (institutionnel)».
 
Mbaye THIANDOUM
 
 

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