Campagne à l'étranger: Abdoulaye Baldé drague la diaspora et décline son programme pour le présidentielle 2019




 
 
 
Abdoulaye Baldé est à la conquête de la diaspora ! Une tournée qui le conduit depuis quelques semaines en France, en Espagne et au Canada. Au pays d’Emmanuel Macron, il a tenu une rencontre importante à Grenoble. Une occasion pour lui de vendre sa candidature à la présidentielle, en mettant en avant ses ambitions et son projet de société pour le Sénégal. Un programme qui se résume en un seul mot : développement.
 
 
 
Pour 2019, il faudra compter avec Abdoulaye Baldé. Le maire de Ziguinchor et président de l’Union des centristes du Sénégal (Ucs) est en train, sans tambour ni trompette, de mettre tous les atouts de son côté pour constituer une candidature crédible et une alternative à la politique menée par l’actuel régime. C’est ainsi que depuis quelques semaines, il est allé à la rencontre des Sénégalais de la diaspora. En France, il a tenu plusieurs rencontres, dont celle du 24 juin, de Drôme-Isère, à Grenoble où vivent 15.000 à 20.000 compatriotes. Une rencontre pilotée de main de maître par la coordonnatrice Sylvie Villard Badji. Et le leader de l’Ucs n’a pas manqué de saluer la forte mobilisation. Surtout dans cette partie de la France qu’il connait bien, car, après sa brillante formation à l’Ecole nationale d’administration de France (Ena), il avait fait son stage à la préfecture de la Savoie à Chambéry, ville très proche de Grenoble.
En plus des militants, sympathisants et simples compatriotes de la localité, il y avait une forte délégation venue de Paris et dirigée par le représentant local du parti, Ibrahima Sonko. Introduisant les débats, la coordonnatrice Sylvie Villard Badji est revenue sur le parcours, les ambitions, ainsi que la nécessité d’accompagner et de faire confiance au Docteur Abdoulaye Baldé.
 
Ucs, une force politique montante
 
Devant ses compatriotes, Abdoulaye Baldé a décliné son parcours très riche, fait de très nombreuses et diverses expériences, passant de la fonction publique (commissaire de police), au privé, puis enfin à des fonctions électives (maire, député) puis des responsabilités politiques (secrétaire général de la Présidence sénégalaise, plusieurs fois ministre….). Par rapport à ses activités politiques, objet de son déplacement auprès des Sénégalais de la diaspora, Abdoulaye Baldé s’est félicité que pour une formation politique aussi jeune, l’Ucs, partie de zéro, a remporté 2 départements aux Législatives et est arrivée 5ème sur 47 listes. Il a révélé que l’Ucs représente un millier d’élus de tous types pour 45 départements, ce qui commence à être significatif.
 
Le cœur du programme de l’Ucs pour la présidentielle…
 
Face à nos compatriotes, Abdoulaye Baldé a déroulé son projet, qui se définit essentiellement en termes de développement. Dans son programme, les institutions et le nécessaire équilibre entre elles tiennent une bonne place. En ce sens, il prône un rééquilibrage des différents pouvoirs exécutif et législatif et une indépendance de la justice plus affirmée.
Au plan économique, pour assurer le développement du pays, Baldé met l’accent sur l’agriculture, l’artisanat et l’industrie. Dans ces trois secteurs, le leader de l’Ucs a constaté «un manque criant de formation», qui fait que ces secteurs, malgré leur importance, n’assure pas la transformation du pays, d’où une grosse perte en matière de plus-value. Pour lui, il faut «moderniser, mécaniser, automatiser, rendre plus performants ces 3 secteurs fondamentaux pour toute activité économique, dans n’importe quel pays». Le développement de ces secteurs économiques clefs doit s’accompagner de la correction des disparités régionales. En effet, Abdoulaye Baldé regrette que «l’activité économique se soit énormément développée autour de Dakar, au détriment de l’arrière-pays».  
Pour assurer ce développement, le facteur énergie est important pour l’Ucs. Or, constate Baldé, «le Sénégal souffre d’un gros problème d’électrification». En effet, souligne-t-il, malgré les efforts faits, surtout en termes d’énergie photovoltaïque, «la distribution pose problème». Car ce sont des sociétés privées qui investissent, avec souvent des capitaux étrangers, mais ils revendent l’électricité cher, avec le souci premier de leur retour sur investissement, et peut-être pas le souci de service public.
 
La diaspora pas traitée à la hauteur de ses efforts et sa contribution au développement du pays
 
Face au leader de l’Ucs, des compatriotes basés en France se sont beaucoup interrogés et l’ont beaucoup interrogé sur leurs rapports avec le pays et ce qui leur est proposé par les pouvoirs publics.
En réponses aux interpellations, Abdoulaye Baldé a reconnu que la diaspora fait beaucoup financièrement pour le Sénégal, mais qu’il n’y a, en revanche, pas de retour. Dans son programme, il entend proposer des solutions sur certaines préoccupations majeures des sénégalais de la diaspora : l’obtention de documents très difficile actuellement dans les consulats, la nécessité de créer un fonds de solidarité pour les compatriotes qui peuvent avoir des problèmes, comme par exemple le rapatriement de personnes décédées…
 
Mbaye THIANDOUM

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