Face à cette crise sociopolitique qui découle du report de la présidentielle, des acteurs clés de l’éducation se sont prononcés et ont formulé des recommandations, dont certaines urgentes, pour préserver l’école de cette crise. Ainsi, le président de la République est invité à renforcer davantage l’autorité du Conseil constitutionnel, mais aussi, à respecter et à faire respecter les délibérations.
La crise sociopolitique dans laquelle le pays est plongé depuis la décision de report prise par le chef de l’Etat ne laisse pas indifférents les acteurs de l’éducation. Il s’agit entre autres du Saems, du Cusems, du Sels, de l’Uden, du Cosydep, qui déplorent cette crise qui, à en croire ces acteurs, augure des lendemains incertains avec la perturbation du calendrier électoral et des craintes sur l’achèvement normal du calendrier scolaire et universitaire. Ainsi, ces organisations, soucieuses de la préservation de l’intégrité de l’école et de l’université n’ont pas manqué de formuler des recommandations urgentes et consolidantes. « La recommandation urgente, en vue de contribuer à dépasser la crise sociopolitique actuelle, s’adresse principalement au Conseil constitutionnel : Assumer en toute responsabilité, conformément aux attentes des Sénégalais, son rôle d’arbitre sage, indépendant et éclairé, pour faire respecter sa décision d’organiser l’élection présidentielle dans les délais prévus par la loi fondamentale ; préserver la crédibilité, la légitimité ainsi que la transparence du processus électoral. Pour ce faire : le président de la République est invité à renforcer davantage l’autorité du Conseil constitutionnel, seul repère stable dans ces moments troubles. Il est invité à respecter et à faire respecter les délibérations. Les acteurs politiques et candidats sont attendus à s’engager pour un respect strict des délibérations et à décliner leurs ambitions pour l’éducation. Les leaders de toutes catégories sont conviés à lancer des messages publics pour une union sacrée autour de la protection et de la sécurité des écoles, des élèves, des étudiants et de leurs enseignants », listent les acteurs de l’éducation. S’agissant de la recommandation consolidante qui interpelle le prochain président, les acteurs demandent aux candidats à cette élection présidentielle de s’engager en cas de victoire à : « consolider les fondements de la démocratie sénégalaise ; œuvrer à une dépolitisation de l’administration publique ; refonder l’Ecole et l’Université ; renforcer significativement la résilience du système en termes de sécurité des infrastructures, de mise aux normes des établissements, de protection des apprenants et des personnels », ajoutent les acteurs. A les en croire, les abris provisoires ne résistent pas aux crises. Poursuivant, les acteurs de l’éducation ont encouragé les mesures de dégel qui sont prises avec l’autorisation de manifestations citoyennes et la libération de prisonniers dits politiques parmi lesquels des enfants et jeunes qui doivent bénéficier d’un dispositif de prise en charge psychosociale et de mesures pour l’effectivité de leur droit à l’éducation. Outre, les acteurs de l’éducation se sont réjouis du retour des enseignements en présentiel à l’Ucad. Ces organisations invitent aussi à dépasser cette longue période de campagne électorale permanente afin d’adresser d’autres priorités et d’assurer le fonctionnement normal de l’institution scolaire et universitaire.
M. CISS