CRISE EN GUINEE-BISSAU : La mise en garde de Thierno Bocoum contre les dérives du Premier ministre




 
Alors que le Sénégal tente de jouer un rôle diplomatique déterminant dans la crise en Guinée-Bissau, Thierno Bocoum alerte sur ce qu’il considère comme des discours irresponsables du Premier ministre et salue l’action du président de la République dans la conduite de la politique étrangère.
 
Le président du parti Agir-Les Leaders, Thierno Bocoum, s’est vivement exprimé sur la gestion de la crise politique en Guinée-Bissau. Dans une déclaration ferme, il salue l’initiative du président de la République sénégalais qui, selon lui, a rappelé que la conduite de la politique étrangère relève de ses prérogatives exclusives.
Pour Thierno Bocoum, la réaction du chef de l’État face à la situation en Guinée-Bissau a montré une vision claire des enjeux sécuritaires à la frontière sénégalaise et une volonté d’agir avant toute escalade. Il juge que, pour une fois, la présidence a pris les devants au lieu de subir les déclarations et initiatives improvisées du Premier ministre.
Le leader politique accuse en effet le chef du gouvernement de chercher depuis plusieurs mois à imposer une « diplomatie personnelle » alignée sur des régimes autoritaires. Il critique ses déclarations à l’Assemblée nationale où le Premier ministre a évoqué une « combine » entre l’ancien président bissau-guinéen et les auteurs de la tentative de coup de force. Pour Bocoum, ces propos sont à contre-temps, sans fondement et contraires aux intérêts du Sénégal.
Au même moment, la diplomatie sénégalaise s’activait pour désamorcer la crise. Le communiqué officiel du ministère de l’Intégration africaine du 27 novembre rappelle la position du Sénégal : condamnation ferme de la prise de pouvoir par la force, exigence du retour à l’ordre constitutionnel et libération des personnes arrêtées. Le document précise également que le président de la République a conduit les contacts diplomatiques et qu’un aéronef gouvernemental a été mobilisé pour accompagner les efforts de médiation.
Pour Thierno Bocoum, ces actions montrent qu’une ligne républicaine et responsable était déjà tracée. Il déplore que le Premier ministre s’en éloigne et entretienne une polémique qui, selon lui, fragilise la position internationale du pays.
« Le Premier ministre s’exonère de la solidarité gouvernementale et place son ego là où devrait se trouver le sens de l’État », a-t-il notamment dénoncé.
Face à une crise aussi sensible à nos frontières, le leader d’Agir estime que le Sénégal a besoin d’unité au sommet de l’État et non d’une cacophonie diplomatique. Pour lui, la priorité est claire : maintenir une même ligne et protéger l’intérêt national.
 
 
 
 
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