CRISE DANS LE SECTEUR DE LA JUSTICE : Alioune Tine presse Sonko de desserrer l’étau




 
 
Alors que la grève des travailleurs de la justice menace de plonger le pays dans une paralysie institutionnelle, le fondateur d’Africa Jom Center, Alioune Tine, appelle le Premier ministre Ousmane Sonko à s’impliquer personnellement pour apaiser les tensions.
 
 
 
Depuis juin 2025, le système judiciaire sénégalais est en panne. Greffiers, agents administratifs et autres personnels judiciaires, regroupés au sein de l’entente Sytjust–Untj, observent un mouvement de grève illimité pour réclamer l’alignement à la hiérarchie A2, une revendication restée lettre morte jusqu’ici. Face à cette situation critique, Alioune Tine tire la sonnette d’alarme. Dans un message publié sur le réseau X, l’expert en droits humains invite le chef du gouvernement à sortir de son silence pour régler cette situation qui risque d’entraîner des conséquences néfastes. «Il faut trouver les meilleures solutions par le dialogue pour éviter une paralysie de la justice qui porte préjudice aux justiciables. Il est temps pour le Pm Sonko de prendre les choses en main pour trouver une solution juste en parlant avec les grévistes», lance Alioune Tine.
Jusqu’à présent, c’est le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, qui tient les rênes de la gestion de crise. Il a récemment adressé une lettre circulaire aux chefs de juridictions pour les exhorter à réquisitionner des agents et garantir la continuité du service public. Une démarche mal perçue par les syndicats, qui crient à l’atteinte au droit de grève. Mais, dans un communiqué, les syndicats dénoncent «une entrave manifeste, illégale et inacceptable à l’exercice du droit de grève, droit fondamental garanti à tout travailleur par la Constitution et les traités internationaux ratifiés par le Sénégal».
Pour Alioune Tine, seul un geste d’apaisement au sommet peut ouvrir une porte de sortie. À l’heure où les tribunaux tournent au ralenti et les dossiers s’accumulent, l’appel à la désescalade devient un impératif démocratique. Étant une figure historique de la société civile et très bien écouté par les gouvernants, l’espoir est permis dans les rangs des agents de justice que cet appel pourrait être entendu par le chef de l’administration qui, selon le fondateur de Afrikajom Center, est le seul à pouvoir régler cette situation.
 
BMS
 
 
 
 
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