Sunugaal est bien une cour des miracles des temps modernes. Mais, à la place de culs-de-jatte, des manchots, des unijambistes et des aveugles qui, la nuit tombée, recouvrent miraculeusement tous leurs moyens pour s’adonner à de mauvais coups, nous avons à Ndoumbelaan des gens bien portants, en pleine possession de leurs capacités, qui dissipaient en plein jour le bien commun placé sous leur garde. Et c’est aujourd’hui qu’ils apparaissent sous leur vrai visage, dévoilé par le Pool judiciaire financier. Certains, tétanisés par la crainte de se retrouver à Ndugsiin, ont vite fait de prendre la poudre d’escampette, à l’instar de leur mentor. D’autres, plus téméraires ou empêchés de voyager, font face courageusement à leur destin. Dans tout cela, nous nous demandons ce que cherche Niangal, qui ferait mieux de prendre exemple sur Njool ou même sur Njomboor. Au lieu de chercher à faire de l’ombre à Serigne Ngoundou. Et s’il a l’Afrique au cœur tel qu’il a eu Sunugaal au cœur, il y a de quoi avoir la chair de poule. Certes, nul n’est prophète en son pays, mais, selon le Wolof : « quand on dit de quelqu’un qu’il est bien, l’on demande si ce sont ses parents qui le disent ». CQFD.
Waa Ji