COUPS ET BLESSURES VOLONTAIRES: Chérif Babacar Aidara sectionne les veines d’un chauffeur du ministère des Affaires étrangères

Chérif Babacar Aidara dit Papis a été condamné à 6 mois de prison assortis du sursis et il doit aussi payer la somme de 1 million de francs à son ami Amadou Sow. Le «chérif» avait tranché les veines de la main gauche, au bar-restaurant Crystal Palace, à l’issue d’une bagarre alors qu’ils étaient tous ivres à une heure du matin.



 
 
 
 
Chérif Babacar Aidara dit Papis et Amadou Sow, chauffeur au ministère des Affaires étrangères, ont soldé leurs comptes, hier, à la barre des flagrants délits de Dakar. Disciples de Bacchus, ils ont eu une altercation à l’issue de laquelle Papis a coupé les veines de son ami. En fait, le chauffeur et son ami Papis étaient au bar-restaurant Crystal Palace, vers les coups d’une heure du matin, en train de prendre leur dose tout en discutant. Hélas, la conversation a tourné au vinaigre et Chérif Babacar Aidara s’est emparé de son verre vide en le jetant sur le bras gauche de son antagoniste, Amadou Sow, alors qu’ils étaient tous les deux ivres. Conséquence, le verre a coupé les veines de ce dernier. Loin de s’en arrêter là, il s’empare d’une chaise et la lui balance. Au final, Amadou Sow s’est retrouvé avec un certificat médical concluant une incapacité temporaire de travail de 28 jours.
Le chauffeur ne s’est pas fait prier pour déposer pour coups et blessures volontaires à l’encontre de son ami. Hier, devant le juge des flagrants délits de Dakar, l’inculpé a essayé de nier les faits. «J’avoue que c’est moi qui l’ai blessé à la main avec la coupe vide, parce que j’étais sous l’emprise de l’alcool. Mais je ne me suis pas battu avec lui», a tenté de se défendre Babacar Aïdara. «C’est au cours d’une discussion qu’il m’a coupé les veines de la main gauche avec le verre qu’il m’a jeté. Au lieu de s’arrêter, il me balance une chaise. Je prends de l’alcool, mais, ce jour-là j’avais bu un seul verre», a soutenu Amadou Sow.
Comparant en qualité de témoin, Léon Lo a juré n’avoir rien vu ni rien entendu et que c’est bien après qu’il est arrivé. Assurant les intérêts de la partie civile, Me Abdoulaye Tall, convaincu de la culpabilité du prévenu, a réclamé 5 millions de francs pour son client qui, selon lui, éprouve des difficultés pour user de son bras. Le représentant du ministère public, selon qui les faits sont constants, a requis une application de la loi. «Je ne suis pas l’avocat du diable, mais le diable a le droit de se défendre», a plaidé d’emblée Me Khalil Sèye. Selon l’avocat de la défense, les faits sont troublants. «Comment quelqu’un qui a une itt de 28 jours peut-il trainer au tribunal chaque jour alors qu’il devait être à l’hôpital ? », s’est-il étonné. La robe noire, convaincue qu’il y a un problème d’imputabilité, a demandé la disqualification en violences et voie de faits avant de solliciter une application bienveillante de la loi. Aussi a-t-il souligné qu’il n’y a pas de factures d’ordonnances produites dans le dossier. Il a demandé au juge de ramener les intérêts civils à de justes proportions. N’empêche, le tribunal a condamné Chérif Babacar Aidara à 6 mois de prison assortis du sursis en plus de 1 million de francs qu’il doit payer à Amadou Sow à titre de dommages et intérêts.
 
Fatou D.DIONE (Stagiaire)

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