COUP DE GUEULE : Présidence, arrêtez de nous mépriser !



 Faudra bien un jour que quelqu’un prenne ses responsabilités pour dire à la présidence de la République que les journalistes qui sont dépêchés pour la couverture des sorties présidentielles sont des responsables, et qu’il faut les traiter comme tels. Si nous parlons ainsi, c’est que s’il y a quelque chose qui fruste les journalistes sénégalais qui couvrent les activités du président de la République, c’est bien le sort inélégant que le service de sécurité de la présidence leur réserve. Les hommes de médias se voient, en effet, traités comme des moins que rien à chaque fois qu’il s’agit d’activité de la présidence de la République. Ce comportement inélégant envers les journalistes, les hommes de Macky Sall semblent en faire une règle. Figurez-vous alors que des journalistes entrent dans les plus grands palais du monde, Maison blanche, Élysée..., avec leur téléphone portable, devenu outil de travail depuis plus d’une décennie, au Sénégal, on semble ne rien comprendre de cela. Et le plus grave, ce n’est pas ça. Eh bien figurez-vous, cette restriction n’est, à chaque fois, faite qu’aux journalistes sénégalais. Oui à chaque fois qu’un dirigeant d’un autre pays visite le Sénégal, les journalistes qui l’accompagnent sont autorisés à entrer partout dans notre palais avec leurs téléphones et ordinateurs, au moment où les journalistes sénégalais n’y ont pas doit.

On le refuse aux journalistes, on l’accepte à… Niang Kharagne Lô

Hier, lors du Conseil présidentiel sénégalo-gambien, c’est au «snapeur» Niang Kharagn Lô qu’on a donné la permission d’entrer dans la salle avec ses quatre téléphones. Des téléphones qui sonnaient même par moments. Pendant ce temps, tous les braves journalistes dépêchés sur les lieux pour les besoins de la couverture du Conseil présidentiel ont été injustement obligés de laisser leurs téléphones à la porte. Grave ! Une chose est sûre, si rien n’est fait pour corriger cette injustice, un jour, les journalistes en auront marre de ce traitement méprisable dont ils font l’objet. Quand cela arrivera, les dégâts seront, sans doute, beaucoup plus importants. Présidence, arrêtez de nous mépriser ! On ne demande pas plus !

Sidy Djimby NDAO
LES ECHOS

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