CONSÉQUENCE DES BOMBARDEMENTS DE L'ARMÉE CONTRE LES BASES DE SALIF SADIO DANS LE NORD SINDIAN :Une trentaine d’écoles élémentaires et deux collèges fermés, des milliers de potaches réintégrés à Sindian, Djibidione, Oulampane



 
Depuis leur déclenchement, les hostilités contre Salif Sadio commencent à faire des dégâts au-delà même de l’armée qui a perdu deux Jambaars et du côté des éléments de Salif Sadio où l'on nous parle de six rebelles. Mais les plus grandes victimes sont les populations. Désemparées et désappointées, elles vont dans tous les sens. Ainsi, elles se sont déplacées vers la Gambie et vers les autres villages environnants. Actuellement, les localités qui sont presque vidées de leurs populations dans la zone de Koundiounghor sont Kanfounda, Koundiounghor, Tampido, Djilacounda, Bayangua, en Gambie et vers Oulampane.
Un déplacement massif de populations avec comme conséquence la ferméture d’écoles élémentaires et de collèges. Interpellé, l’Inspecteur d’académie de Ziguinchor (Iaz) Cheikh Faye confirme. «Beaucoup de familles s’étaient déplacées vers la Gambie et d’autres vers Bignona,et Oulampane. C’est une trentaine d’écoles dans cette bande qui sont dans les communes de Djibidione, Oulampane et Sindian qui sont fermées. Le Collège d’enseignement moyen (Cem) de Nialé et celui de Sitikone qui sont affectés par ses mouvements», fait savoir l’inspecteur.
En conséquence, les autorités académiques ont mis en place un dispositif d’urgence pour permettre à ces écoliers et aux enseignants déplacés de rentrer dans les autres établissements des capitales communales. «En tout cas, pour les enfants déplacés, nous avons mis en place un dispositif d’accueil et d’intégration dans les structures correspondants à leurs niveaux respectifs. Ils ont été tous intégrés dans les écoles de Bignona, Djibidione, Sindian et Oulampane. Maintenant, si le flux augmente, nous verrons avec les autorités locales. on est en train de voir la possibilité de mettre en place des classes spéciales pour les accueillir en y déployant les maîtres qui ont fait le déplacement avec eux, parce que beaucoup d’enseignants ont quitté la zone»,indique l’inspecteur Faye qui manifeste néanmoins son inquiétude : «maintenant, l’équation c’est ceux qui se trouvent en territoire gambien»
 
 
Baye Modou SARR
 
 
 
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