Lors du conseil des ministres délocalisé de 2015, le chef de l’Etat avait prévu des investissements prioritaires à hauteur de 235,6 milliards. A l’heure du bilan, les investissements culminent à 198,9 milliards. Ainsi, au terme du conseil présidentiel territorialisé, le président a annoncé une enveloppe de 700 milliards pour poursuivre le développement de cette région.
En présidant hier le conseil présidentiel de Kaffrine, le chef de l’Etat est persuadé que cette région a un rôle majeur à jouer dans la souveraineté alimentaire et la stratégie d’émergence du Sénégal. « Toutefois, le déficit en infrastructures hydrauliques et électriques, ainsi qu’en équipements sociaux de base, les importantes réserves foncières inexploités, le vol de bétail, la coupe et le trafic illicite de bois, le rétrécissement des zones de pâturage, l’enclavement interne de la région, sa forte dépendance de l’agriculture aux aléas pluviométriques, entre autres, constitue autant de contraintes qu’il urge de lever pour accélérer le développement de la région », fait remarquer le chef de l’Etat. Ainsi, s’il a décidé de tenir ce conseil présidentiel à Kaffrine, c’est dans le souci de veiller à une bonne mise en œuvre des politiques publiques visant plus d’équité sociale et territoriale. Poursuivant, il est revenu sur le conseil des ministres délocalisé d’avril 2015 au terme duquel, un programme d’investissement prioritaire a été dégagé pour accompagner la jeune région de Kaffrine. « Compte tenu du niveau de dénuement en infrastructures sociales de base, j’avais demandé au gouvernement de mettre en œuvre d’importants investissements prioritaires chiffrés à 235 milliards 643 millions. Ces ressources mobilisées et réparties entre quatre départements (Koungheul, Malem Hodar, Kaffrine, Mbirkilane) devaient permettre de faire des réalisations dans divers secteurs : infrastructures, énergie, hydraulique, santé, artisanat, capital humain, etc. », rappelle le chef de l’Etat. Et, sur le volet capital humain, il avait insisté sur la formation, l’employabilité et l’insertion des jeunes à travers le programme Xëyu ndaw ni qui, à l’en croire, a permis de faire bénéficier au secteur de l’environnement et du cadre de vie un quota de 677 jeunes. « A côté des interventions du 3Fpt et de l’Anpej, la Der/Fj a alloué 5,5 en faveur de 15 042 bénéficiaires femmes et jeunes des quatre départements », ajoute le président Sall qui révèle que sur la base des engagements pris en 2015, l’Etat a investi un montant de 198 milliards 939 millions, soit un niveau d’exécution de 95,6%. Mieux, il révèle qu’à côté de ses engagements, l’Etat a investi 134 milliards supplémentaires avec d’importantes réalisations du Pudc, du Puma et de la Der. Ce qui porte les investissements dans la région de Kaffrine, depuis 2015, à en tout 332 milliards. Ce qui lui fait dire que Kaffrine par ces investissements capitalisés et qui sont largement au-delà des prévisions, est devenue, dit-il, une ville émergente et bientôt une région émergente. Outre le point sur le bilan des investissements consentis, le conseil présidentiel a été aussi l’occasion de dégager de nouvelles perspectives traduites dans le programme d’investissement prioritaire 2024-2026. A cet effet, le président de la République a annoncé une enveloppe de 700 milliards pour accélérer le développement du Ndoucoumane.
M. CISS