Présidant la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres hier mercredi 5 mars 2025, au palais de la République, le Président Bassirou Diomaye Faye a rappelé au gouvernement «l'urgence d'examiner les voies et moyens d'accélérer l'apurement de la dette intérieure auditée». À quelques jours de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, le chef d l’Etat a demandé au ministre de la Famille et des Solidarités de poursuivre et d'intensifier le plaidoyer relatif à la lutte contre les violences faites aux femmes.
Lors du Conseil des ministres d’hier, le chef de l'Etat a félicité le Premier Ministre et les membres du Gouvernement pour la tenue et le bon déroulement de la rencontre tripartite Gouvernement-Patronat-syndicats. A cet effet, le président de la République a invité le Premier ministre et le ministre en charge du Travail à définir avec les centrales syndicales et le patronat, un calendrier de négociations visant la signature, le 1er mai 2025, d'un pacte de stabilité sociale durant la période 2025-2029. Il s'agira également de fixer des rendez-vous semestriels d'évaluation pour renforcer le dialogue social tripartite (Etat-Patronat- Syndicats), qui doit être basé sur la confiance, la vérité, le pragmatisme et la sauvegarde permanente des intérêts de la Nation, assure Bassirou Diomaye Faye. Et d’ajouter qu’il a, par ailleurs, demandé au Gouvernement de veiller, dans le respect des lois et règlements, à la prise en charge, selon un calendrier déterminé, des doléances syndicales et patronales qui n'ont pas d'impact sur les finances publiques ou qui ont un impact mineur et maitrisé sur celles-ci.
Dans la même lancée, Diomaye a indiqué l'urgence d'examiner les voies et moyens d'accélérer l'apurement de la dette intérieure auditée. «Le Premier ministre veillera avec le ministre des Finances et du Budget et le ministre en charge de la Fonction publique à engager une réflexion sur l'évaluation du système de rémunération dans le secteur public (fonction publique et secteur parapublic), ce qui permettra d'évoluer vers un cadre plus juste et équitable», lit-on sur le communiqué du Conseil.
Evoquant la célébration prochaine de la Journée internationale des droits des femmes, prévue le 8 mars 2025, le chef de l'Etat a demandé au ministre de la Famille de poursuivre et d'intensifier le plaidoyer relatif à la lutte contre les violences faites aux femmes. Il a rappelé au ministre de la Famille, l'urgence de finaliser le projet de loi relatif à l'autonomisation économique des femmes. Ce nouveau cadre législatif innovant permettra d'élargir et de mutualiser les opportunités et possibilités de formation, d'encadrement et de financement des activités des femmes.
Dans le même élan, le président Faye a invité le Premier ministre et le ministre de la Famille à engager la mutualisation des crédits et fonds destinés au financement et au développement de l'entreprenariat féminin. «Par ailleurs, il a invité le ministre de la Famille à déployer une véritable politique de promotion de la famille autour des valeurs culturelles et religieuses fortes de notre société», explique encore le communiqué.
Pour clore ce chapitre, le président Faye a demandé au ministre de la Famille de réviser le mode d'intervention du Programme national de Bourses de Sécurité familiale, à la lumière des évaluations effectuées et de l'actualisation du Registre national unique (Rnu) finalisé.
A propos de la Pêche artisanale, le chef de l'Etat a demandé au Premier ministre et au ministre des Pêches d'engager des concertations inclusives avec tous les acteurs concernés en vue d'asseoir la relance et le développement de ce sous-secteur vital de l'économie nationale.
Sidy Djimby NDAO