CONFERENCE SUR LA MICROFINANCE ET L'ESS : Alioune Dione veut hisser la microfinance en vecteur d’autonomisation, de création de valeur et de résilience communautaire




 
 
 
 
 
En dépit du poids de la microfinance dans notre économie, le ministre Alioune Dione estime que des marges de progrès sont encore possibles pour accélérer l’inclusion financière universelle. Il révèle aussi que les défis persistent et portent sur, entre autres, l’accès encore limité au crédit productif, notamment dans les secteurs clés comme l’agriculture et la pêche ; une rentabilité fragile de nombreuses activités ; et une coordination insuffisante des interventions. Ce qui lui fait dire que la microfinance doit sortir du schéma de commerce d’argent pour devenir un vecteur d’autonomisation, de création de valeur et de résilience communautaire.
 
 
 
 
 
Le ministre de la Microfinance et de l'Economie sociale et solidaire, Alioune Dione, était le parrain de la Conférence sur la microfinance et l’économie sociale et solidaire organisée par l’Association internationale des Diplômés de l’Université Senghor - Section Sénégal (Aidus) sous le thème : « Microfinance et Économie sociale et solidaire dans l’Agenda Vision Sénégal 2050 : quelles synergies pour un développement inclusif et durable ? ». Un thème qui s’insère dans l’action du gouvernement à l’aune des enjeux d’inclusion, de justice sociale et de développement durable. « Le secteur de la microfinance, au Sénégal, compte aujourd’hui 297 institutions agréées, avec plus de 4 millions d’usagers, pour un encours de dépôts de 565,6 milliards francs Cfa et un encours de crédits de 765,6 milliards francs Cfa. Ces chiffres démontrent à la fois le poids de la microfinance dans notre économie mais aussi les marges de progrès encore possibles pour accélérer l’inclusion financière universelle et répondre aux besoins réels des populations désirant s’investir dans l’entreprenariat en général mais encore plus dans l’entreprenariat social et solidaire », déclare Alioune Dione. Ce qui lui fait dire que les défis persistent et portent sur l’accès encore limité au crédit productif, notamment dans les secteurs clés comme l’agriculture et la pêche ; un faible niveau de littératie financière ; une rentabilité fragile de nombreuses activités ; et une coordination insuffisante des interventions tant en matière de supervision que de synergies institutionnelles.
 
La microfinance doit sortir du schéma de commerce d’argent …
 
Face à ces défis, il révèle que la Lettre de politique sectorielle de la microfinance et de l’Ess (2025-2029) permet d’adopter une approche de transformation, visant à faire de la microfinance un moteur de développement de la seule économie qui est une économie communautaire, au service de l’humain, du territoire et de l’innovation. L’objectif, dit-il, sortir la microfinance du schéma de « commerce d’argent » pour devenir un vecteur d’autonomisation, de création de valeur et de résilience communautaire conformément à l’agenda 20250. «En articulant microfinance et Ess, nous créons les conditions d’un nouveau modèle capable de réaliser l’autonomisation durable des populations entreprenantes quel que soit leur niveau d’aisance ou de vulnérabilité et centré sur : l’accès équitable au financement, la viabilité des projets solidaires, et le choix des projets à financer par la stratégie de financement ciblée», ajoute le ministre de la Microfinance et l’Ess.
 
La Poste, un mécanisme d’accompagnement de la microfinance
 
En outre, Alioune Dione est revenu sur l’importance de la Poste dans le dispositif de la microfinance et de l’Ess. A l’en croire, si l’ancien régime comprenait les enjeux et avait une bonne politique dans ce secteur, il n’aurait pas besoin de recourir à un autre instrument parce que la Poste, dit-il, était présente partout, notamment dans les localités où il n’y avait pas d’institution de microfinance. Selon le ministre, la Poste en tant qu’instrument d’inclusion financière universelle pouvait faire le relais.
 
 
M. CISS
 
LES ECHOS

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