CONFÉRENCE DE PRESSE DE LUC NICOLAÏ ET DE MODOU LO: Modou Lô accuse Ama Baldé d’instaurer la violence, le promoteur charge ses fossoyeurs et dit ses quatre vérités aux deux lutteurs



 
Le promoteur de lutte Luc Nicolaï a tenu une conférence de presse hier pour communiquer sur les soubresauts et rebondissements du combat Modou Lo-Ama Baldé. Le promoteur avait à ses côtés l’un des lutteurs, Modou Lô, pour la première manche face à la presse. A préciser que le combat est prévu le 13 mars 2022. Toutefois, la violence s’est invitée dans les débats. Les face-à-face avortés seront réorganisés, le Pay per View vu à la loupe. Le lutteur et le promoteur sans détours.
 
 
 
 
 
Modou Lô : La violence est devenue de mise au sein de la jeunesse sénégalaise. Une attitude à déplorer en tant que jeune et porteur de voix. Nous devrons revoir notre communication face à la déferlante juvénile. Rien ne justifie la violence. Je dis que l’ampleur du combat est devenue une charge virale du côté de mon adversaire au point d’instaurer cette violence inouïe. Ce combat est loin de m’intimider. C’est de leur responsabilité cette violence. C’est pourquoi nous nous sommes rétractés et avons rebroussé chemin. Aucune violence n’est venue de mon côté.
Ama Baldé, je suis sûr qu’il a engagé un combat qui le dépasse. C’est ce que je comprends de tous ces reports qu’il occasionne avec ses supporters et sympathisants. Nous sommes toujours dans la sensibilisation de nos fans. Nous sommes prêts à participer à toute caravane de sensibilisation de la jeunesse. Le fait de verser une potion magique à un adversaire ne peut pas permettre à un lutteur d’avoir une victoire. C’est des pratiques pour déstabiliser son adversaire et rien d’autre. Une bataille psychologique. Je vous promets un combat épique sur le plan de la bagarre et de la lutte pure et dure, parce que c’est un grand jour. C’est mon premier combat depuis que j’ai récupéré la couronne de la tête d’Eumeu Sène. Je sais ce qui m’attend. Je ne souhaite pas un combat rapide encore moins un KO.
Nous sommes aussi impactés comme tout le monde par la Covid-19. Nous lutteurs n’avons pas bénéficié des fonds Force Covid-19. Je suis l’ambassadeur des lutteurs de ce jour. Pour dire vrai, nous avons subi de plein fouet ce Covid-19. Nous avons beaucoup souffert et on nous a zappés des fonds Covid-19.
 
Luc Nicolaï : Je demande à mes fossoyeurs d’arrêter ses insanités qu’ils mettent sur mon dos. Je suis revenu reprendre mon bien, la lutte. Je leur demande de se ressaisir et annihiler cette tension électrique inutile. Il faut que les gens arrêtent ces polémiques inutiles. Je peux organiser les face-à-face où je veux, même chez chacun des lutteurs, personne ne peut dicter le lieu. C’est de mon ressort. Chacun des deux lutteurs a le devoir de respecter les termes du contrat qu’ils le veuillent ou pas. Je garantis que le combat aura lieu.
J’ai régularisé ce combat depuis plus de six mois au Cng. Je ne dois aucun franc aux deux lutteurs. L’arène a beaucoup régressé à cause de lobbys qui dénigrent la lutte pour décourager les sponsors afin de les attirer vers eux. Un grand sponsor est revenu et vous en saurez quelque chose à partir de demain. J’ai toujours travaillé en parfaite collaboration avec la presse en ligne que je compte appeler pour une rencontre ensemble pour ce combat, parce qu’ils sont des partenaires incontournables. 
Les gens doivent savoir ce qu’ils veulent concernant la billetterie. Quand il s’agit d’étrangers qui viennent faire une prestation, personne ne parle de la cherté des billets, mais quand il s’agit de la lutte, tout le monde rouspète. En plus, un seul des deux lutteurs peut remplir les gradins de l’arène. Donc je précise que non seulement les billets seront rares, mais ‘’dunu yomb’’. Nous demandons à l’Etat du Sénégal de nous faire exception pour ouvrir le stade Léopold Sédar Senghor pour ce combat. Je respecte beaucoup les Sénégalais pour vouloir délocaliser ce combat en Gambie. Par contre ce que je demande, c’est que l’Etat prenne toutes les dispositions nécessaires pour permettre la réussite de cet évènement. Je le pensais pour un face-à-face mais pas pour le combat.  
Honnêtement j’éprouve un regret amer sur le Pay Per View. Je ne dis pas que c’est une mauvaise stratégie, au contraire. Mais j’avoue qu’il a participé à la régression de la lutte. J’avoue qu’il fait des rentrées financières au promoteur. Son seul défaut, c’est qu’il réduit l’engouement pour la lutte. Pour ce type d’évènement qui retient tout le pays en haleine, il est préférable que l’Etat le récupère pour le mettre à la disposition des Sénégalais. C’est bien possible. Il suffit de trouver un créneau et de mettre en place un cahier des charges avec les promoteurs. C’est bien possible Je suis pour son application à la diaspora et sa gratuité au Sénégal pour permettre à l’arène de revivre son lustre d'antan.
Les deux millions des fonds Covid, pour rien au monde, je précise que je n’ai rien reçu et si je recevais, je le dépenserai ailleurs. C’est cette somme que je paie comme frais d’organisation d'un combat. Mon souhait, cette somme devrait être revue parce qu’on parle de dédommagement et de surcroit pour quelqu’un qui paie des millions, des centaines de millions à des sportifs. Cette somme n’est pas raisonnable.
Je précise qu’il y a des lobbys dans l’arène politique. Ce que je dénonce. Le moment venu, le lieu indiqué, je parlerai. Ce combat n’a pour le moment pas de parrain.
Ama Baldé sera là mardi pour une communication comme celle d’aujourd’hui. C’est ce jour que sera annoncé le jour de leur face à face.
 
Baye Modou SARR
 
 
 
 
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