CONFERENCE AFRICAINE SUR LA MASCULINITE POSITIVE :Macky Sall s’érige en bouclier contre les violences faites aux femmes et aux filles et appelle à faire de la masculinité positive un nouvel état d’esprit



 
 
Le chef de l’Etat, président en exercice de l’Union Africaine, est d’avis qu’il urge de faire de la masculinité positive un nouvel état d’esprit, pour une société plus juste et plus accueillante pour les femmes et les filles. Macky Sall a aussi élevé la voix contre les violences physiques et morales dont les femmes sont victimes. «Ça suffit !», dit-il, car,dit-il, rien ne justifie qu’une femme soit violentée, marginalisée ou discriminée. 
 
 
 
Le Sénégal abrite la deuxième édition de la Conférence de l’Union Africaine sur la masculinité positive dans le leadership, pour éliminer la violence contre les femmes et les filles. Une cérémonie présidée par le Président Macky Sall en présence de l’ancienne présidente du Libéria et présidente d’honneur du Réseau des femmes leaders, Ellen Johson Sirleaf, Ameenah Gurib-Fakim, ancienne présidente de Maurice, Catherine Samba Panza, ancienne présidente par Intérim de la République Centrafricaine, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine. Revenant sur la première édition de cette conférence sur la masculinité positive à Kinshasa, le chef de l’Etat rappelle que la voie était tracée pour l’élaboration d’une convention sur la lutte contre les violences faites aux femmes. «Dakar doit capitaliser cette dynamique pour que cette rencontre ne soit pas un effet de mode qui s’évanouit avec la fin de ses travaux, mais le catalyseur d’énergies positives à l’échelle nationale et continentale pour une tolérance zéro contre les violences faites aux femmes et aux filles. Nous sommes ici pour susciter une prise de conscience, mais aussi pour agir contre toutes formes de violence à l’endroit des femmes et des filles. N’oublions surtout pas que cette violence n’est pas que physique. Elle est aussi morale, par le harcèlement, les menaces, les insultes et autres propos désobligeants ou humiliants qui blessent autant, sinon plus que les violences physiques. Lutter contre ces pratiques d’un autre âge est d’autant plus juste et légitime qu’aucune religion, aucune loi, aucune règle sociale ne fait l’apologie de la violence contre un être humain. Bref, il ne saurait y avoir de fondement légal ou moral à la violence, sous quelque forme que ce soit», a déclaré Macky Sall qui a rappelé, dans la foulée, «la place prépondérante» que les femmes ont toujours occupé sur le continent.
 
 
«Rien ne peut justifier qu’une femme soit violentée, marginalisée ou discriminée»
 
 
Outre les figures historiques féminines du continent qui ont marqué leur époque, les femmes continuent d’occuper, de l’avis du chef de l’Etat, de hautes fonctions sur le continent africain. «Elles sont nombreuses à exercer les mêmes qualifications que les hommes : ingénieurs, médecins, enseignantes, pilotes, militaires, sportives de haut niveau, et j’en passe. Elles sont nombreuses au bureau, à l’usine, au foyer et dans les champs ; femmes d’affaires prospères ou modestes vendeuses au marché ou au coin de la rue, mais toutes habitées par la même dignité et la même détermination de nourrir, loger, soigner, éduquer leurs enfants, entretenir leur famille et contribuer à la prospérité nationale. Elles sont nombreuses, les filles, dans nos écoles, nos lycées et nos universités, à égaler ou dépasser les performances des garçons. Tout cela pour dire que rien dans l’histoire, rien dans la religion, rien dans la vie sociale ne peut justifier qu’une femme ou une fille soit violentée, marginalisée ou discriminée », explique le Président Sall.
 
 
«Elever la voix et dire : ça suffit !»
 
 
Fort de ce constat, le chef de l’Etat a appelé à l’éradication de ces pratiques avilissantes contre les femmes. «Tous ensemble, pouvoirs publics, leaders religieux et traditionnels, membres de la société civile et citoyens, nous devons élever la voix et dire : ça suffit ! Ça suffit la brutalité, ça suffit la maltraitance, ça suffit le harcèlement, ça suffit les brimades, les insanités, le viol et autres sollicitations non désirées. Mais il ne suffit pas de dire ça suffit. Il faut agir ; agir pour que cesse l’omerta du silence, en temps de paix comme en temps de guerre. Oui, il faut que ça cesse», martèle le président de la République.
 
 
 
 
 
 
M. CISS
 
 
LES ECHOS

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