CONDUIT A LA DIVISION DES INVESTIGATIONS CRIMINELLES : Me Juan Branco refuse de s’alimenter et de boire, de répondre aux questions et d’être assisté par des avocats




 
 
 
Juan Branco a été arrêté par la Bip, conduit à la Dic et placé sous mandat de dépôt. Le Franco-Espagnol, qui fait partie de l’équipe d’avocats de l’opposant Ousmane Sonko, a été arrêté en Mauritanie voisine samedi. L’avocat est inculpé pour «attentat, complot, diffusion de fausses nouvelles et actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves, séjour irrégulier et outrage à magistrat.
 
 
 
 
Quand il a décidé d’entrer clandestinement sur le territoire sénégalais le dimanche 30 juillet, défiant les autorités sénégalaises et participant à une conférence de presse organisée par les avocats de son client Ousmane Sonko, Me Juan Branco s’attendait certainement à des conséquences. Et c’est ce qui est arrivé. Il a été interpellé par les autorités mauritaniennes, à près de 100 kilomètres de la capitale Nouakchott, à bord d'une pirogue, en tenue de pêcheur, par la BIP, avant d'être remis au régime de Dakar.
 
 
Il a refusé de boire et de s’alimenter et il était pieds nus
 
 
L’avocat franco-espagnol Juan Branco, qui était activement recherché au Sénégal, a été écroué, dimanche 6 août dans la matinée, à Dakar. Envoyé en prison, Me Branco a refusé de boire et de s’alimenter et il était pieds nus. Il a décidé de garder le silence et de n’autoriser personne à l’assister, y compris devant le juge qui l’a inculpé et l’a fait écrouer, a dit dans un message transmis à la presse par Me Ciré Clédor. Qui révèle que «les seuls mots qu’il a avancés, ce sont : «seule la lutte libère».
Le juge l’a inculpé pour «attentat, complot, diffusion de fausses nouvelles et actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves», ont également déclaré Me Ciré Clédor Ly et les avocats parisiens de M. Branco.
Plus tard dimanche, de nouvelles charges, «de séjour irrégulier et d’outrage à magistrat», lui ont été signifiées, ont rapporté ses avocats parisiens. Au Sénégal, les actes d’attentat sont passibles de peines pouvant aller jusqu’à la réclusion à perpétuité. «Ces chefs d’inculpation trahissent la véritable nature de cette procédure, qui n’a pour autre but que de faire cesser les combats judiciaires de Juan Branco», ont dit ses avocats français. Ils ont annoncé la saisine immédiate du groupe de travail de l’Onu sur la détention arbitraire contre «cette procédure gravement attentatoire aux libertés individuelles».
Hier dimanche, il a été extrait de sa cellule et conduit à la Sûreté urbaine pour une interrogation, mais il a catégoriquement refusé de répondre aux questions qui lui étaient posées. Ainsi, il a été retourné à la prison de Rebeuss où il a été placé en détention provisoire. Va-t-il être extradé ? On verra bien.
 
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
 
 
 
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