COMMENTAIRE: Non Aliou, le 3-5-2 n’est pas pour le Sénégal



 
L’équipe nationale du Sénégal n’a pas perdu devant la Bosnie, mais elle a montré un visage inquiétant, tout comme contre l’Ouzbékistan. Une contreperformance qui interpelle. Si ce match nul reste quand même à classer parmi ses plus grands fiascos de la Tanière, je dirai en toute franchise que je suis inquiet, surtout par le jeu produit par les Lions durant ces deux rencontres amicales. Un jeu décousu, beaucoup de pertes de balle et surtout une animation offensive très pauvre.
 A ce rythme, je ne le souhaite pas, mais ça sera complique de franchir les phases de poules. Le système de jeu mis en place contre les Ouzbeks et les Bosniaques me pousse à dire qu’il n’est pas fait pour le Sénégal. Pourquoi ? La Tanière n’a pas les joueurs pour et  le timing est trop court pour assimiler les fondamentaux de ce système, qui réclame une grande débauche d’énergie.
  Le 3-5-2 a pour caractéristique de densifier la défense centrale (généralement composée de deux défenseurs centraux) et de créer le surnombre au milieu de terrain. L'enjeu d'une telle formation est de gagner la fameuse bataille dans la zone de construction en augmentant la capacité de l'équipe à récupérer le ballon loin de son but par la création d'un surnombre alimenté par deux latéraux avancés sur le terrain. Le principe est d'étouffer le joueur adverse et de le contraindre à ressortir le ballon vers l'arrière. Les deux attaquants prennent le relais pour  harceler.  Ce qu’on n’a pas vu durant ces deux matchs. Jouer avec trois défenseurs, coach, se fait quand on est sûr de sa suprématie sur le plan de la possession de balle. Certes, coach, comme tu le dis, ce système n’est pas figé, mais le temps presse, car nous sommes à 79 jours du Mondial 2018. Et ce que nous avons vu à Casablanca et au Havre n’est guère rassurant. Aliou Cissé gagnerait donc à mettre aux oubliettes ce système et à revenir à ses fondamentaux (4-2-3 ou en 4-3-3) qui lui ont donné beaucoup de satisfaction. L’heure n’est plus au tâtonnement, mais à la consolidation des acquis.

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