CLINIQUE «MAIMOUNA» A RUFISQUE: Un ambulancier arrêté pour vol de sac appartenant à l’épouse d’un commissaire de police



 
 
 
La clinique «Maïmouna» de Rufisque a été secouée par une affaire de vol de sac contenant de l’argent et divers objets appartenant à l’épouse d’un commissaire de police, en service à la Direction de l’automatisation du fichier (Daf) du ministère de l’Intérieur. Un ambulancier de la structure de santé a été arrêté, puis déféré au parquet par le commissariat urbain de police de Rufisque.
 
 
L’évacuation en catastrophe de l’épouse d’un commissaire de police, à bord d’une ambulance de la clinique «Maïmouna», à la maternité de l’hôpital Principal de Dakar pour accouchement, a viré au vol de sac de la dame en travail. Qui est aussi journaliste à la Radiotélévision sénégalaise (Rts). C’était dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 juillet, vers 01h du matin.
 
 
L’ambulancier était chargé de conduire la dame à l’hôpital Principal pour accouchement  
 
Prise de douleurs d’enfantement, renseignent nos sources, la jeune femme se fait accompagner à la maternité de la clinique «Maïmouna» par son mari, qui la transporte à la structure de santé et retourne prendre quelques affaires, chez lui, à la cité «Almadies 2», en face de la Sedima. Les blouses blanches accueillent la future parturiente et commencent à s’occuper d’elle. Vu l’état de la dame, elles décident de la référer illico-presto à la maternité de l’hôpital Principal de Dakar. Elles informent le mari, qui s’inquiète beaucoup et se presse au volant de son véhicule. Mais, sans attendre le commissaire de police, l’ambulancier de la clinique et deux sages-femmes embarquent et acheminent son épouse à l’hôpital, prévenant tout de même le flic.
 
 
Le sac contenait 405.000, un téléphone portable, une carte professionnelle et divers autres objets  
 
 
Le mari file droit au centre hospitalier, use en cours de route de ses relations au téléphone et parvient à faire admettre sa femme au bloc opératoire pour un accouchement par césarienne. Il arrive à temps sur les lieux et voit son épouse, qui lui fait signe de la main et lui demande de venir. Il s’approche et se penche à l’oreille de la dame, qui lui dit avoir laissé dans l’ambulance son sac contenant ses 405.000 frs, son téléphone portable et divers autres objets. Le lendemain matin, le mari envoie son frère à la clinique en question pour récupérer ledit sac. Celui-ci interpelle la maitresse sage-femme, qui se tourne vers l’ambulancier. Qui déclare n’avoir pas vu l’ombre d’un sac. Il ravale cependant ses propos et affirme avoir oublié le sac et le triangle de sécurité de la voiture sur la route. Une des sages-femmes le dément et indique lui avoir remis le sac. Il change à nouveau de version, confirme sa collègue et affirme avoir juste trouvé dans une pochette à l’intérieur du sac…55.000 ou 65.000.
 
 
Le directeur de la clinique dépose une plainte contre l’ambulancier qui retourne en douce à l’hôpital avec le sac  
 
 
Informé par son frère, le commissaire de police hausse le ton et menace d’ester en justice. La maitresse sage-femme cafouille au téléphone avec le flic et s’emploie tant bien que mal à le rassurer. Elle câble après le directeur de la clinique et lui fait un compte-rendu détaillé de l’affaire. Celui-ci se soucie de la réputation de la clinique dite de référence dans le département, redoute une action judiciaire contre la structure de santé et décide de prendre les devants. Il dépose une plainte contre l’ambulancier au commissariat urbain de Rufisque et guette la suite. Craignant le pire, soufflent toujours nos sources, le mis en cause retourne en douce avec le sac à l’hôpital et tente de le rendre à sa propriétaire légitime. En vain. Un ami du couple le voit avec le sac et alerte le mari. Qui active les agents de sécurité de faction devant le portail.
 
 
La famille du mis en cause engage une médiation et restitue l’intégralité de l’argent au couple
 
 
L’ambulancier a été interpellé, conduit au commissariat de police et placé en garde à vue prolongée pour complément d’enquête préliminaire. Les parents du mis en cause profitent de l’occasion et engagent une médiation. La partie plaignante rejette en bloc la tentative d’arrangement à l’amiable et exige la restitution du sac avec tout son contenu. La famille du mis en cause réunit la somme d’argent (405.000 F) et la remet au mari de la journaliste à la Rts. Néanmoins, l’ambulancier a été déféré au parquet pour les griefs retenus contre lui par la police de Rufisque. Il devrait être présenté devant la barre, puis jugé incessamment par le tribunal de grande instance de la ville.
 
Vieux Père NDIAYE
 
 
La Direction générale de la clinique «Maïmouna» aphone sur l’affaire
 
 
Après exploitation des éléments, nous avons essayé d’entrer en contact avec la direction générale de la cinique «Maïmouna», histoire de faire bonne mesure en recueillant la version des faits de la structure de santé. Ainsi, nous avons appelé sur le fixe de la clinique, mais nous sommes tombés sur un homme qui nous a informés que la direction ne travaillait pas les week-ends. Nous avons rappelé hier lundi 29 juillet 2019 sur le même fixe. Une réceptionniste décroche et nous met en rapport avec l’assistante du directeur. Qui apprend le motif de notre coup de fil, semble tiquer et tente vainement de connaître l’identité de nos sources. Elle évoque l’absence de l’adjoint du Directeur général à la clinique et promet de nous revenir. Mais en vain.
 
V. P. NDIAYE

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