CHIFFRES DE LA VIOLENCE CHEZ LES JEUNES DES HLM SELON UNE ÉTUDE DE L’IAGU: 19,5% ont été au moins une fois victimes de violences physiques, 6,1% de violences sexuelles, 49,3% d’atteintes aux biens, 7,6% de violences physiques, 14,4% de violences verb



 
 
Comprendre les raisons qui expliquent «la violence chez les jeunes à Dakar» pour essayer d’y apporter des réponses ; voilà le projet de recherche qui a été conduit par l’Institut africain de Gestion urbaine (Iagu) dans les communes des Hlm (centre de Dakar) et de Médina-Gounass située en banlieue, avec l’appui du Centre de Recherches pour le Développement international (Crdi) du Canada. Après deux années de recherche, la restitution a eu lieu samedi dernier devant les locaux de la mairie de Hlm. Il ressort que la violence n’est pas du seul fait des banlieusards.  Aux Hlm, 19,5% des jeunes ont été au moins une fois victimes de violences physiques, 44,8% de violences verbales, 6,1% de violences sexuelles et 49,3% d’atteintes aux biens. 7,6% ont été auteurs de violences physiques, 14,4% de violences verbales, 2,2% d’atteintes aux biens.
 
 
 
 
Autorités municipales, habitants du quartier, les délégués et imams, ils étaient tous là. Sauf que ce regroupement devant les locaux de l’hôtel de ville des Hlm n’avait rien à voir avec les cérémonies habituelles. En effet, pour améliorer la compréhension des facteurs qui exposent jeunes (filles et garçons) à la violence, caractériser les politiques d’intervention, les stratégies de résilience des jeunes et déterminer les réponses à y apporter incluant l’utilisation des solutions technologiques innovantes, l’Institut africain de Gestion urbaine (Iagu) qui conduisait le projet de recherche sur la «Violence chez les jeunes à Dakar» dans les communes des Hlm (centre de Dakar) et de Médina-Gounass située en banlieue, avec l’appui du Centre de Recherches pour le Développement international (Crdi) du Canada, a fait face à la population. 
Et lors de la restitution, il est ressorti que ce n’est pas seulement en banlieue que la violence a atteint certaines proportions.
 
 
Les chiffres de la violence
 
La recherche sur le terrain a montré qu’aux Hlm, 19,5% des jeunes ont été au moins une fois victimes de violences physiques, 44,8% de violences verbales, 6,1% de violences sexuelles et 49,3% d’atteintes aux biens. Aussi, 7,6% des jeunes ont été auteurs de violences physiques, 14,4% de violences verbales, 2,2% d’atteintes aux biens.
 
 
Entre autres facteurs explicatifs
 
 
Parmi les facteurs déterminants pour expliquer cette violence, l’Iagu parle, entre autres, dedéfaut d’aménagement, de l’étroitesse des rues, l’absence d’éclairage, les espaces publics mal gérés et mal entretenus…. Aussi, l’absence d’opportunités économiques, le chômage, le faible accès aux services sociaux de base comme l’éducation, la santé, le transport, service de sécurité, l’oisiveté et d’autres problèmes favorisent leur implication dans la violence en tant qu’auteurs.
 
Les filles…
 
Pour ce qui est des jeunes filles, l’étude révèle qu’elles constituent la couche la plus vulnérable et sont victimes de formes de violences particulières. Les mutations sociales et communautaires sont le soubassement de l’implication des jeunes dans la violence en tant qu’auteurs. Sur les pistes de solutions, les chercheurs préconisent différents paramètres. D’abord, les jeunes doivent développer des facteurs personnels et/ou comportementaux (contrôle ou estime de soi, le regard de l’autre) pour ne pas verser dans la violence. Egalement, les parents doivent veiller au renforcement de l’éducation de base et religieuse avec une sensibilisation des femmes sur leurs missions éducatives pour prévenir et gérer la violence ; à la promotion des valeurs traditionnelles et religieuses dans les cellules familiales et communautaires ; à l’enseignement religieux (daara, catéchisme) avant la scolarisation moderne pour l’appropriation des valeurs avant toute influence.
 
Madou MBODJ
 
 
 

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