CHAVIREMENT D’UN CHALUTIER ET D’UNE PIROGUE A L’EMBOUCHURE DE LA CASAMANCE: Quinze personnes toujours disparues



 
Les populations de Ziguinchor ont vécu un week-end très mouvementé avec deux incidents survenus en mer. Un chalutier en provenance de Dakar, avec quinze membres d’équipage, a chaviré à l’embouchure du fleuve Casamance. Le bilan est lourd : douze (12) personnes disparues. Auparavant, c’est une pirogue avec dix-neuf (19) pêcheurs d’origine ghanéenne qui a subi le même sort. Trois personnes demeurent toujours introuvables et les seize (16) ont pu être sauvées.
 
A juste deux semaines de la commémoration de l’an 16 du naufrage du bateau «Le Joola», voilà que deux autres catastrophes maritimes se produisirent dans le fleuve Casamance. Même si le bilan est moins lourd que celui du «Joola», on peut quand même noter la disparition d’une quinzaine de personnes. Parmi les quinze personnes qui étaient à bord d’un chalutier, douze ont disparu et les trois ont pu être sauvées par les plongeurs du bateau Aline Sitoe Diatta dès les premières heures de la matinée. Dans le deuxième incident qui s’est produit non loin du premier, on note seize rescapés et trois disparus. Ce qui fait au total quinze personnes qui ont péri dans l’embouchure, une zone très redoutée par les marins et les pirogues artisanales surtout en cette saison des pluies, avec les fortes rafales de vent qui soufflent au niveau des côtes de la Casamance.
Selon les témoignages recueillis, les deux accidents seraient liés aux pluies torrentielles qui sont tombées dans la nuit du vendredi au samedi sur les côtes de Casamance, au niveau de l’embouchure du fleuve précisément. Les rescapés, renseignent les mêmes témoins, ont dû leur salut à la prompte réaction des plongeurs du bateau Aline Sitoe Diatta, qui ont eu à sauver trois personnes.
Pour sa part, le Directeur de la Cosama, Makhtar Fall d’expliquer le film du sauvetage qui a fait accuser plusieurs heures de retard au bateau Aline Sitoe Diatta, plongeant les Ziguinchorois dans l’inquiétude et l’angoisse comme lors du naufrage du «Joola». «La mer était très agitée, avec des houles qui dépassaient les cinq mètres. Et quand on est arrivé au niveau de l’embouchure, on a aperçu des personnes en détresse, avec des gilets de sauvetage, qui nous faisaient des signes. C’est ainsi que nos hommes sont partis à leur secours. Ce sont des pêcheurs sénégalais, on ne pouvait faire qu’autrement. C’est cela qui explique le retard accusé par le bateau Aline Sitoe Diatta», indique le directeur de la Cosama. Qui tient à rassurer : «le bateau n’a aucun problème technique. Son retard s’explique par le temps qu’a pris le sauvetage des trois personnes et la recherche d’autres survivants».
 
Ahmet COLY

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