A l’occasion du lancement des célébrations marquant les 90 ans du président Abdou Diouf, les témoignages ont été unanimes sur les qualités humaines et d’homme d’Etat exceptionnel de l’un des prédécesseurs de Bassirou Diomaye Faye qui a magnifié, à cette occasion, par le biais du secrétaire général de la présidence, les qualités humaines et professionnelles exceptionnelles, faites de dévouement, de patience, de loyauté, de générosité, d’efficacité dans le travail dans le management de l’Etat du président Diouf.
Le Musée des Civilisations noires a servi de cadre au lancement des célébrations du 90e anniversaire de l’ancien président de la République du Sénégal, Abdou Diouf, en présence des membres de sa famille et d’éminentes personnalités, parmi lesquelles, le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, le secrétaire général de la présidence de la République, Oumar Samba Ba, les anciens premiers ministres Mamadou Lamine Loum, Aminata Touré, Amadou Ba et Sidiki Kaba, le secrétaire général du parti socialiste, Aminata Mbengue Ndiaye, les anciens compagnons socialistes, Khalifa Ababacar Sall, Aïssata Tall Sall, etc. Une initiative de la Fondation Abdou Diouf Sport Vertu. Et la journée d’hier a été rythmée par la conférence inaugurale sur le thème : « Abdou Diouf de Louga à la francophonie : un voyage au cœur du dialogue et de la paix », introduite par le Pr Souleymane Bachir Diagne et différentes interventions des participants ; parallèlement à une exposition photos.
Porteur du message du chef de l’Etat, Oumar Samba Ba a rendu un vibrant hommage à l’un des prédécesseurs de Bassirou Diomaye Faye. « Nous célébrons le président Abdou Diouf. Célébrer le président Abdou Diouf, c’est d'abord et avant tout saluer un digne fils du Sénégal attaché à son pays natal, attaché à son terroir, attaché à l’universel, c’est-à-dire un monde de paix de stabilité ; un monde de dialogue et surtout un monde de concorde. Célébrer le président Abdou Diouf, c’est magnifier l’homme d’Etat, celui qui, à travers son parcours administratif, son parcours politique unique, a gravi étape par étape tous les échelons pour arriver au sommet de l’Etat par ses qualités humaines et professionnelles personnelles exceptionnelles faites de dévouement, de patience, de loyauté, de générosité, d’efficacité dans le travail dans le management de l’Etat », rapporte le secrétaire général de la présidence de la République. A l’en croire, l’ancien président a toujours incarné le sens des responsabilités, l’autorité de l’Etat dans toute sa plénitude sans jamais transiger sur les principes et les fondamentaux en ayant comme seul objectif, l’intérêt général et la préservation de l’unité nationale.
Avec lui, le Sénégal est devenu une véritable démocratie
Poursuivant, il rappelle que le président a contribué à bâtir la nation sénégalaise brique après brique à travers ses différentes positions dans l’appareil d’Etat. De gouverneur de région à président de la République en passant par, entre autres fonctions, secrétaire général de la présidence de la République, ministre du Plan et de l’Industrie et Premier ministre. « Administrateur civil hors pair, il a façonné l’Etat pour que l’Etat serve au mieux et au plus près les Sénégalaises et les Sénégalais. Avec son accession à la magistrature suprême en 1981, le Sénégal est devenu, surtout avec lui, une véritable démocratie avec un multipartisme intégral, le Code électoral consensuel de 1992, sans beaucoup de virgule, parce que souvent en français, les virgules divisent et séparent. Il a aussi accéléré et accentué notre décentralisation, surtout celle de 1996 avec la régionalisation qui a été précédée par l'ancrage en 1994 dans notre Constitution du principe fondamental de la libre administration des collectivités territoriales. Sursaut, consensus, compromis dynamique, continuité de l'Etat, basée sur le génie du peuple sénégalais qu'il appelait et qu'il citait tant, constitue des marqueurs de sa gouvernance », renchérit Oumar Samba Ba qui n’a pas occulté l’action diplomatique du président Diouf qui, dit-il, a davantage révélé le Sénégal à l'international, comme une puissance diplomatique de premier plan, malgré les conditions et les difficultés économiques particulières de l’époque. « Le bon voisinage et l'ouverture restent des principes qu'il a entretenus dans nos relations internationales. Démocrate de référence, le président Abdou Diouf est resté jusqu'au bout et malgré tout, en quittant dignement la tête haute ses fonctions de président de la République avec courage, grande lucidité et amour de la patrie du Sénégal », martèle M. Ba persuadé que les Sénégalais lui doivent une reconnaissance perpétuelle.
Le président Abdou Diouf reste un modèle d’humilité et de dignité
« La vertu est le qualificatif qui est le plus à même de résumer l'homme. II incarne la vertu dans la tolérance et le dialogue au service de son pays et de l'Afrique. Il nous rappelle que la vertu est une exigence permanente qui peut constituer une source d'inspiration pour la jeunesse », a déclaré pour sa part, le président de la Fondation Abdou Diouf Sport Vertu, Moustapha Tall, qui dit célébrer un homme multidimensionnel. Auparavant, il est revenu sur les différentes étapes de son parcours pour le donner en modèle à la jeune génération. « Si nous voulons une jeunesse forte et responsable, nous devons lui offrir des modèles de grandeur. Qui mieux que le président Abdou Diouf pour incarner ce modèle ? », s’interroge Moustapha Tall.
Le président de l’Assemblée nationale Malick Ndiaye a aussi magnifié le legs du président Diouf pour sa contribution dans l’ancrage du multipartisme, du pluralisme médiatique et surtout la transmission pacifique du pouvoir. « Le président Abdou Diouf reste un modèle d’humilité et de dignité. Il a su, tout au long de son parcours, incarner les valeurs républicaines et démocratiques, tout en mettant l’intérêt supérieur de la nation au-dessus de toute considération personnelle », souligne la deuxième personnalité du pays. « Les qualités personnelles d’Abdou Diouf lui ont permis d’œuvrer pour l’approfondissement de la démocratie, la lutte contre le système de l’apartheid quand il assurait la présidence de l’Oua sans oublier les sommets de l’Oci et de la Francophonie. Sur le plan culturel, il a aussi œuvré pour une refonte de la politique culturelle qui a permis le biennal des Arts de Dakar et un certain nombre d’autres évènements culturels », a ajouté le secrétaire d’Etat à la Culture, Bakary Sarr.
Prenant la parole au nom de la famille, Mactar Pédro Diouf d’indiquer : « si nous sommes réunis, c'est pour célébrer 90 ans d'une vie dont une grande partie a été consacrée aux exigences que requiert l’itinéraire d’un serviteur de l’État », a lancé le fils de l’ancien président qui a salué la présence des contemporains de son père et leurs témoignages. Non sans transmettre les salutations et la reconnaissance de l’ancien chef d’Etat empêché, avant de formuler des prières : « A 90 ans, Dieu lui accorde santé et longévité. L'âge est un poids, certes, mais un poids lumineux », conclut Pédro Diouf.
M. CISS