Boomerang: Zombies



Il y a bien lieu de se demander s’il y a une vie après la retraite, particulièrement à Sunugaal où les pensions, pour les privilégiés qui en bénéficient, ne permettent pas généralement de joindre les deux bouts. D’où toutes ces récriminations de vieillards réclamant régulièrement une revalorisation de la pension, par une redistribution des fortes réserves de l’institution. Ce qui est par contre sûr, c’est qu’après la retraite, il y a bien au bout la mort. Et c’est ce qui pousse l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) à jouer au prévoyant. Il s’agit pour l’Ipres de faire obstacle aux morts-vivants qui squattent ses rôles de paiement et refusent de rejoindre la tombe pour de bon. Ceux-là sont déjà morts, mais ils continuent à percevoir la pension par virement bancaire ou postal. C’est bien une façon de parler, parce qu’un mort n’irait jamais au guichet d’une banque pour toucher sa pension. Qui alors ? En tout cas, l’Ipres veut vérifier sur pièce (certificat de vie individuel) et physiquement que le retraité ne s’est pas transformé en zombie. Ceux dont les pensions sont suspendues par cette procédure, et qui sont bien vivants, vont tirer la langue, le temps de régulariser.
Waa Ji

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