Le candidat Niangal, président sortant qui n’a pas encore été déclaré vainqueur, ni par la Commission nationale de recensement des votes, a fortiori par le Conseil constitutionnel, a remis son habit de chef d’Etat, ceint le collier de Grand-Croix du Lion et convoqué ses ministres. L’élection n’ayant donc été qu’une parenthèse, trop vite refermée par celui qui en avait fixé toutes les conditions d’ouverture. Évidemment, même si la posture présage un verdict final favorable au sortant, la démarche républicaine qui sied en la circonstance voudrait une certaine retenue, dans ce climat délétère de contestations et de guerre des chiffres. Aujourd’hui, la Commission dirigée par le juge Kandji peut-elle se mettre en porte-à-faux ? Rien n’est moins sûr. Tant et si bien que les challengers de Niangal semblent faire leur deuil du prononcé du second tour auquel ils disent avoir obligé ce dernier. C’est donc la veillée d’armes dans les états-majors et les jours prochains seront agités. Mais le gouvernement de Boun Dionne n’en a cure, lui dont la feuille de route consiste à préparer l’installation de son mentor, sur instruction de ce dernier. Démocratie bananière ?!
Waa Ji
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