Boomerang: Terres neuves



Chassez le foncier, il revient au galop en arpentant l’espace avec des bottes de sept lieues. Un des chancres du Sunugaal, c’est bien la question foncière, qui prend toutes les allures et toutes les formes depuis la fameuse loi sur le domaine national qui a quelque part nationalisé la terre, n’en laissant que l’usufruit à ses propriétaires légitimes. Et encore. Si ce n’est le littoral, très convoité pour ses atouts balnéaires, mais très étriqué, ce sont les grandes espaces de l’hinterland qui sont dépecés au profit d’un agro-business très regardant sur ses investissements. En effet, le Sunugaal ayant la particularité d’être un pays plat, avec des terres arables à perte de vue, il est vraiment difficile de comprendre que des entrepreneurs, la volonté d’investir et de développer leur pays en bandoulière, puissent aller marcher sur les plates-bandes de pauvres Goorgoorlus paysans. Que ne font-ils pas comme Bud Sénégal en son temps, sur les étendues argileuses de Sébikotane ? Ou même les Mimran, ces pionniers qui ont aménagé et donné vie aux terres salées du Walo ? Oui, l’Etat doit promouvoir des champions, mais de vrais, qui ne rechignent pas à aller au charbon sur des terres neuves.
Waa Ji

Dans la même rubrique :