Le reste des activistes encore en liberté risque bien de se retrouver ce soir à l’ombre. Car le préfet ayant interdit la marche de ce vendredi contre la vie chère, les organisateurs ont déchiré son arrêté et la confrontation parait inévitable. La difficulté majeure pour ces défenseurs du pouvoir d’achat, c’est bien sûr de mobiliser ceux pour qui ils se battent. Car ces activistes sont bien seuls dans ce combat pour l’intérêt général. Ni les syndicats de travailleurs, ni les associations consuméristes, a fortiori les partis politiques n’ont daigné faire autre chose que communiquer, depuis que la flambée des prix des denrées de première nécessité a mis les ménages à genoux. Quant aux populations, principales intéressées, elles ne voient aucun lien entre leurs difficultés personnelles et ces manifs. Pour dire que si, comme cela se susurre, un plan machiavélique est ourdi afin de casser de l’activiste et de couper la chaine d’approvisionnement des mouvements de masse, il y a fort à parier que nombre de jeunes rejoindront Kilifeu et Simon dans les prochaines heures. A moins qu’ils ne comprennent la manœuvre, laissent tomber leur manif et travaillent à la dynamique unitaire. Question de reculer pour mieux sauter.
Waa Ji
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