Prési avait vite fait de déclarer 2018 année sociale, ce qui, pour ses adversaires, cachait une volonté de soudoyer des franges de populations démunies ou en butte à des difficultés, ce en direction de la présidentielle de 2019. Prési ne savait pas si bien dire, car le premier trimestre de cette année préélectorale aura été socialement très chaud. Les plans d’actions succédant aux plans d’actions, chez les gens saignants, les blouses blanches de structures sanitaires ou les blouses bleues des distributeurs d’eau de la Sde, entre autres. Pour dire que Prési a été entendu et bien entendu, d’où cette ébullition du front social. En tout cas, les enseignants étant les plus teigneux, le risque d’année blanche se fait plus pressant et une sortie de crise doit être vite trouvée. Ce que du reste ne facilite point le ministre de tutelle, dont l’activisme débordant a plombé l’espoir naissant d’une levée de mot d’ordre. Et quand les potaches s’y mettent pour réclamer la reprise des cours, la réaction des forces de l’ordre est difficilement compréhensible. Au lieu d’encadrer leurs manifestations, on leur balance systématiquement des grenades lacrymogènes. Ce qui ne fait qu’ajouter à la confusion.
Waa Ji
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