Comme Sisyphe, les partisans du maire de Dakar, ses avocats, ses parents, ont encore poussé leur rocher jusqu’au sommet de la colline de l’espoir, attendant impatiemment une décision favorable de la Cour d’appel. En effet, c’est ce jour, 9 juillet, que ladite juridiction doit s’atteler à repasser à la loupe le procès en première instance ayant condamné à 5 ans d’emprisonnent le leader socialiste en rupture de ban. Mais, comme l’inéluctabilité de la chute du rocher pour Sisyphe et malgré la poussée antigravitation de l’arrêt de la Cour de la Cedeao, il serait détonnant que cette Cour d’appel aille à l’encontre de la décision du tribunal correctionnel. En tout cas, c’est par la procédure que les conseils du maire de Dakar vont s’évertuer à garder le rocher en haut de la pente. Les cales qu’ils essaieront de placer successivement seront successivement dégagées par le ministère public et les avocats de l’Etat. Et dans ce jeu de yoyo, le sablier qui nous sépare de la date limite d’une condamnation définitive et invalidante écoulera ses grains. Et si aujourd’hui, il est à penser que l’audience sera probablement renvoyée, nul ne peut présager de ce dont demain sera fait et quand dégringolera le rocher.
Waa Ji
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