Boomerang: Realpolitik



La politique, c’est l’art de gérer le réel. Une assertion que l’opposition sunugaalienne doit bien méditer en profondeur, en cette période postélectorale. Ses quatre candidats n’ayant pu mettre en ballotage le sortant Niangal Sall, il s’agit de faire une croix sur la présidentielle, sans toutefois jeter le bébé avec l’eau du bain. On peut bien douter de la qualité du processus électoral, au vu de tous les contentieux qu’il a charriés, mais on ne peut continuer à contester les résultats sortis des urnes le 24 février, sans en apporter les preuves. Maintenant, face à la table dressée par le maître du jeu, pour un dialogue entre toutes les forces vives, la politique de la chaise vide serait peu payante. Puisque, aujourd’hui, l’essentiel, c’est bien d’arriver à revenir à l’orthodoxie du code consensuel de 1992, afin de rétablir la confiance entre acteurs politiques. Cela ne vaut-il pas de se faire violence pour aller en négocier les conditions ? Quitte à claquer la porte de la manière la plus spectaculaire si la sincérité n’est pas chevillée au corps de l’hôte du conclave. Pour dire que quand il faut y aller, faut y aller !
Waa Ji

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