Boomerang: Ramdam



Ce Ramadan 2020 restera dans les annales à n’en pas douter. Non parce que, comme d’hab. au Sunugaal, le jeûne démarrera par paliers, mais parce que Corona sera passé par-là. Et pour cause, les traditionnels naafilas très courus à l’entame du mois de pénitence ne sortiront pas du cocon familial, vu que les portes des mosquées restent bien closes. Et comme le mois de Ramadan est celui du Livre saint, les exégèses qui faisaient école dans lesdits lieux de culte manqueront aux fidèles. Ces derniers vont devoir se rabattre sur les télés et les réseaux sociaux afin de régénérer leur foi, après 11 mois quelque peu insouciants. Quid du «sukaru koor» ? Cette pratique à l’allure de corvée risque bien de prendre du plomb dans l’aile. La conjoncture Covid ayant plus que troué la poche de Goorgoorlu, la recherche de la DQ est devenue plus âpre pour ce dernier, surtout que les charges du «ndogu» et du «xëdd» ont brusquement flambé. D’autant que le temps imparti pour trouver sa pitance s’est rétréci comme peau de chagrin, du fait d’un couvre-feu des plus astreignants. Pour tout dire, le Ramadan risque d’être un ramdam allant dans tous les sens, si Niangal ne met pas la pédale douce.
Waa Ji

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