Le sacrifice d’Abraham, perpétué à travers la Tabaski, induit l’écoulement de beaucoup de sang, particulièrement à Sunugaal, où dans plusieurs familles un, deux à trois béliers sont immolés. La vraie prière à formuler à l’occasion, c’est que tout ce sang versé prémunisse notre cher pays des soubresauts qu’annoncent les nuages qui s’accumulent à l’horizon. Loin d’être gorgés de la pluie tant espérée, ces cumulus pourraient charrier le malheur dans les chaumières de Sunugaal, si l’on n’y prend garde. Car, la tension est grande dans le landernau politique et les contentieux nombreux, sans que les régulateurs sociaux ne fassent le moindre effort pour faire baisser la pression. D’aucuns regrettent le saint Abdou Aziz Dabakh, prompt à s’interposer et à rappeler à chacun ses obligations. Ceux qui ont hérité des charges, aujourd’hui, sont soit partisans, soit spectateurs. Or, quand le ciel est menaçant, la meilleure chose à faire, c’est de rentrer le bétail et de se mettre à l’abri. La présidentielle, prochaine étape d’une redistribution des cartes, c’est demain, mais les acteurs ne s’entendent que sur leur mésentente. Vivement une ondée pour calmer les esprits surchauffés.
Waa Ji
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