Boomerang: Péremption



Ce que l’on savait, c’est le danger des aliments ou des médicaments dont la date de péremption est dépassée. Ce que l’on ne savait pas du tout, c’est le danger des bombes lacrymogènes dans ce cas de figure. Eh oui, si des flics ont envie de causer des dégâts plus graves lors de la répression de manifestations, il leur suffit d’aller chercher les plus vieux stocks de lacrymogènes, pour dégoûter définitivement les râleurs pros. La preuve par mille et non loin de Sunugaal. Pas plus tard que jeudi dernier, la manifestation de l’opposition guinéenne a été dispersée à coups de gaz lacrymogènes périmés. Conséquences : il y a eu des syncopes, des évanouissements à la pelle. Les gens tombaient comme des mouches. Et, plus grave, nul ne sait les effets à moyen terme de ces gaz frelatés sur les organismes, certains trouvant qu’ils peuvent entrainer la mort par asphyxie. En tout cas, sur l’une des capsules de gaz récupérées sur le champ de bataille, on pouvait lire «Attention : dangereux après la date de validité», avec comme date d’expiration mentionnée : août 2017. Alerte rouge donc, à l’orée de la présidentielle au Sunugaal. 
Waa Ji

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