Boomerang: Passerelle



Un pont peut-il, comme un train, en cacher un autre ? Farafenni, par-dessus le fleuve Gambie, est présentement sur toutes les lèvres, comme panacée d’une continuité territoriale réclamée à cor et à cri par les citoyens sunugaaliens vivant au sud comme au nord de Sunugaal. Sauf que l’infrastructure, projet des deux pays, se trouvant entièrement en territoire gambien, sera gérée par les concitoyens du Président Barrow et les Sunugaaliens devront continuer à subir leur tracasseries sous couvert de nationalisme étriquée. On verra bien. Mais l’autre pont, dont le démarrage des travaux était attendu dans le premier semestre de 2018 et qui tarde encore à recevoir le premier coup de pioche, c’est celui de Rosso, devant enjamber le fleuve Sénégal. Aussi vieux que l’Omvs, ce projet de plus de 50 ans a bouclé ses études et son financement, mais semble se heurter à l’atavisme identitaire de part et d’autre du fleuve. L’utilité de cette passerelle entre Naaritanie et Sunugaal n’étant plus à démontrer, vivement que les 2 États, appelés à partager le gaz de Grand Tortue, s’y mettent. Après leurs élections présidentielles de 2019, quel qu’en soit le résultat.
Waa Ji

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