Boomerang: Partir



Il est indéniable que Sunugaal attire les ressortissants des pays de la sous-région ouest-africaine, anglophones francophones comme lusophones. N’empêche, d’après Gallup, les Sunugaaliens, eux, semblent de plus en plus tournés vers d’autres horizons. Ils ne trouvent pas leur compte dans ce pays qui les a vu naître et s’il s’y décarcassent dans de petits boulots, c’est juste pour amasser assez de sous et ensuite largue les amarres, ce, de la façon la plus dangereuse, la clandestinité, par les pirogues ou les sables chauds du Sahara. Et ce qui est bizarre, malgré l’embellie économique dont nous rebat les oreilles le régime de Niangal, c’est que Sunugaal n’est mieux logé que des pays africains en proie à des troubles ou fraichement sortis de crise. La Sierra Leone, le Liberia, le Congo Démocratique, le Nigeria et la Guinée-Conakry. En tout cas, puisque Sunugaal est appelé à devenir un Eldorado pétrolier et gazier à très court terme, les gouvernants se doivent d’initier dans les plus brefs délais une politique bien pensée de retour des émigrés. Sinon, comme la nature a horreur du vide, les aventuriers vont nous arriver en masse.
Waa Ji

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