Boomerang: Ndëp collectif



Qu’arrive-t-il à l’homo senegalensis qu’aimait à chanter le poète devenu président, Léopold fils de Mame Gnilane ? Finesse d’esprit,  courage de lion, élégance du port, hospitalité légendaire et esprit de corps, entre autres, constituaient les traits de caractère du Sénégalais. Mais qu’est-ce qui s’est donc passé pour qu’aujourd’hui l’on ne puisse plus se reconnaître dans la glace ? La mutation qui a conduit vers les dérives constatées de nos jours dans le pays n’est pas génétique. Ne peuvent être inscrites dans nos gènes les horreurs que certains de nos concitoyens font subir à d’autres. Meurtres et assassinats qui, autrefois, faisaient frémir par leur rareté, sont devenus tellement monnaie courante que l’on n’a plus le temps de s’apitoyer sur l’un qu’un autre survient. Et ces mutilations de corps de victimes, attachées à des pratiques qui ne peuvent être que sataniques, pour le pouvoir ou pour l’argent, incitent à indexer l’autre, l’étranger. Mais que nenni, le mal est en nous et comme le préconisait Serigne Cheikh, le pays a besoin d’un bain purificateur, d’un ndëp collectif, pour extirper de notre culture toutes ces déviances. Mais comment ? That’s the question.
Waa Ji

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