Boomerang: Ndëp collectif



Parce qu’on nous promet le beau temps bientôt, exactement à l’horizon 2023, la pluie ne cesse de tomber, accompagnée de grondements de tonnerre, d’inondations dans les villes, de foudroiements en rase campagne. C’est juste pour caricaturer bien sûr. Mais, à la vérité, la promesse de lendemains qui chantent grâce à la découverte de pétrole et de gaz ne nous rassure guère. Par le simple fait qu’aujourd’hui, toute les folies qui étaient latentes chez nous sont en train de s’afficher, se manifestant pas des actes qui forcément choquent les esprits encore lucides. Que nous arrive-t-il ? Cette question, chaque Sunugaalien se doit de la poser, à lui-même, à ses proches, mais aussi à la cantonade. Il nous faut comprendre quand et où s’est opéré le hiatus qui nous a fait passer de l’autre côté du miroir. On a beau indexer l’étranger, mais ceux qui agissent en mal et ternissent notre blason commun sont bien de chez nous. Tueries, viols, attaques à main armée, dans une bestialité et une violence inouïes, deviennent anodins à force d’être constants. Le «ndëp», processus d’exorcisme traditionnel, doit être accompli collectivement, afin que le réveil ne soit pas trop brutal.
Waa Ji

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