Boomerang: Moulins à vent



Khaf et Rimka, les absents les plus présents de la scène politique sunugaalienne. L’une est au trou, à Ndugsiin (prison), l’autre exilé vers les palaces du Qatar, mais ils reviennent souvent dans les discours, particulièrement ceux des tenants du pouvoir. Et paradoxalement ces derniers, principalement leur chef, sont désignés comme commanditaires des bobos judiciaires des deux hommes. Rimka et Khaf, candidats à la présidentielle de février 2019, malgré tout, mènent avec leurs affidés un combat à la Don Quichotte, c’est-à-dire contre des moulins à vent. Le premier est libre, sauf à rentrer au pays où une contrainte par corps lui pend au nez. Le second, en prison, compte sur la Cour suprême des papys maintenus en service par Niangal, pour espérer voir casser sa condamnation. La quadrature du cercle donc. Et l’amnistie agitée, dont nous disions que ce serait, pour Prési, un outil pour émietter son opposition d’où émergent de nouveaux challengers tels Sonko, ne peut présentement être opératoire que pour Rimka. La lui accorder empêcherait aux pyromanes d’entrer en action, mais également l’appareil Pds de tomber entre d’autres mains. Cervantès et Machiavel.
Waa Ji

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