Boomerang: Mission remplie



Mission accomplie, pour celui qu’on appelait Serigne, mais qui est plutôt un seigneur dans son domaine. C’est à l’usure qu’il s’est tué à la tâche. Une tâche exaltante, passionnante, mais aussi éreintante et corrosive. Celle de défendre les libertés, toutes les libertés, d’ici et d’ailleurs. Trouvant l’outil adéquat dans la lumière de l’Aurore, Sidy a été de tous les combats, portant haut le flambeau de l’éveil des consciences, faisant de ses moyens de communication les briques du mur des lamentations sur lequel résonnent en écho les récriminations de tous les sans voix. Walfadjri, un jingle balancé comme un staccato, cri de ralliement des attentions sur l’événement majeur en cours dans le pays. Sidy, comme les lumières éclatantes, s’est éteint en laissant une opacité étreignant. Tous les témoignages entendus le long de cette chaude journée n’ont pu restituer tout l’éclat de l’homme. Un orfèvre, qui a su ciseler des hommes, des femmes de valeur, ayant essaimé et disséminé sa marque, qui a su taillé un joyau d’entreprise pionnière dans son secteur. Bref, mission remplie, Sidy. Il reste le retour d’ascenseur et, comme proposé par Decroix, donner à la Maison de la presse le nom de Sidy Lamine Niass.
Waa Ji

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