La tension est enfin tombée. La dépouille mortelle de Sidy Lamine Niass va pouvoir retourner à ses origines, la terre. Entre celle de Yoff et celle de Léona Niassène, la balance a finalement penché pour la cité de Mame Khalifa. Servant la parabole du jugement de Salomon, le fils du défunt a accepté, au nom de ses frères et des épouses de celui-ci, de rejoindre la volonté des chefs de la grande famille spirituelle à laquelle appartenait Sidy Lamine Niass. Même s’il était particulier, le fondateur du groupe Walfadjri reste membre d’une lignée dont la souche réclame que toutes ses branches lui reviennent. Restera maintenant à savoir, après qu’il sera installé en sa dernière demeure, si les Sunugaaliens, dans leur majorité, se rueront vers son mausolée pour le vénérer, ou s’ils garderont l’œil rivé sur ce bâtiment de Khar-Yalla et les images de la Tv, ainsi que l’oreille recueillant les ondes émises par la radio. Aux collaborateurs de Sidy Lamine d’œuvrer à perpétuer sa mémoire, grâce à l’immense et riche héritage audiovisuel qu’il leur a laissé et dont le destinataire ultime est bien ce sans voix dont il a passé sa vie à porter la voix. Repose en paix, guerrier.
Waa Ji
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