Dans la sous-région, depuis le départ de Thierno Alassane Sall du gouvernement de Niangal, c’est en Guinée Conakry voisine qu’un ministre vient de jeter l’éponge. Dans ce pays en proie à une violence politique meurtrière, Gassama Diaby, qui avait en charge le portefeuille de l’Unité nationale et de la Citoyenneté, ne pouvait plus supporter le délitement de la nation guinéenne. Convaincu que le combat qu’il mène n’est plus priorité et préoccupation ni du gouvernement, ni des acteurs politiques, il a estimé arriver l’heure de partir. Mais, pour d’aucuns, c’est l’arrestation de 25 personnes soupçonnées d’être trempées dans la mort d’un policier, qui serait le déclic pour Gassama Diaby. Pourquoi ? La réponse serait toute simple. En Guinée-Conakry, une centaine de personnes sont mortes dans les violences qui ont cours dans ce pays depuis des mois, alors qu’aucune enquête sérieuse n’a été diligentée ne serait-ce que pour élucider les circonstances et les responsables d’un de ces décès. Espérons donc que ce sursaut d’un ministre de la République guinéenne, sous forme d’adresse pathétique à ses concitoyens, puisse servir de piqure de rappel au peuple du nationaliste Ahmed Sékou Touré.
Waa Ji
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