Boomerang: Gangue



Le printemps arabe refleurit-il en Algérie et au Soudan ? Les bourgeons d’un renouveau démocratique sont portés par les mouvements populaires qui ont pris pied dans ces deux pays, jusque-là étreints par la gangue d’un pouvoir despotique d’origine militaire. L’impotent Président Bouteflika, otage de lobbies militaires qui tiennent en coupe réglée le peuple algérien depuis les luttes du Fln, a fini par jeter l’éponge. Vite captée par ses proches, décidés à récupérer le mouvement de la rue et à perpétuer leur règne de 20 ans. Ce que le peuple algérien ne semble pas accepter. Au Soudan, même scénario, puisque Omar El Béchir a été effacé par son ministre de la Défense et gardé en lieu sûr. Une stratégie bien militaire d’endiguer le mouvement populaire décidé à balayer le régime qui dure depuis 1889. Et si dans les deux pays la rue reste mobilisée, particulièrement les vendredis, le défaut d’émergence de leaders charismatiques capables de conduire le changement risque d’enliser le mouvement. L’organisation des transitions reste donc un enjeu de taille et tout relâchement dans la mobilisation risque de rendre finalement les fruits amers. Algérie et Soudan, même combat.
Waa Ji

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