Boomerang: Fleurons



La question de la préférence nationale revient comme un leitmotiv dans le discours des politiques, particulièrement du côté de l’opposition. Mais quand c’est une grande entreprise sunugaalienne qui s’en fait le chantre, c’est que rien ne va plus. Même que c’est la Cour suprême qui a finalement rétabli ladite entreprise dans son droit d’accès à la commande publique, faute d’être favorisée. D’autant que le gouvernement de Niangal a fait de cette option son cheval de bataille, dans le cadre du Pap2A. Sauf qu’à la pratique, des écueils insurmontables sont placés sur le chemin des fleurons nationaux menant aux juteux marchés, face à des entreprises étrangères bénéficiant souvent du soutien bancaire et de subventions de leurs pays. Et dans ce secteur dynamique des BTP, on se demande où sont passées Jean Lefebvre, Cse et autres. On ne voit plus que la Française Eiffage, dont les facilités qui lui sont offertes pour gérer l’autoroute auraient bien fait le bonheur de l’une de ces entreprises sunugaaliennes. En tout cas, Ecotra et ses employés ont bien raison d’ameuter l’opinion, car, entourés de Turcs, Français, Chinois et Marocains, ils risquent bien d’être eux aussi…terrassés.
Waa Ji
LES ECHOS

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