Boomerang: Et si c’était l’avion ?



La case de Birama brûle, dit-on, pour exprimer une épreuve aussi difficile à surmonter que d’éteindre un incendie de paillote. Mais quand le véhicule de Niangal prend feu, c’est la case de la République qui brûle, tant la chose peut être considérée comme grave, sinon incongrue. En effet, s’il y a un bolide qui doit être l’objet de toutes les attentions, c’est bien ce véhicule flanqué du fanion vert-or-rouge, immatriculé PR et toujours escorté de motards avec flèche toute sirène hurlante, sans compter la traîne d’un convoi avec ambulance et pompiers. Pour dire que la chose est rare, sinon inédite qu’un véhicule du chef de l’Etat prenne feu de la façon dont cela s’est passé, hier, lors des obsèques de feu Ousmane Tanor Dieng. Cet ancien ministre des Affaires présidentielles a dû se retourner dans son cercueil à la survenue de l’incident, lui qui était si exigeant dans la conduite des affaires publiques. En tout cas, cette affaire doit faire l’objet d’une enquête et les responsabilités bien situées. Car ce qui est inadmissible, c’est que la sécurité du chef de l’Etat du Sunugaal soit mise en péril par une quelconque négligence. Et si c’était l’avion présidentiel ?
Waa Ji

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