Boomerang: Esbroufe



Le pardon de Prési accordé à un citoyen dans les liens de la détention ne doit assurément pas être remis en cause, du fait que c’est une prérogative constitutionnelle. Or, l’absence de Oury Diallo à l’audience de la Cour d’appel de Thiès est de nature à prouver que Niangal a été abusé par ceux qui en aval sélectionnent les détenus qui doivent être graciés. Est-ce de bonne foi que les responsables ont inclus à la liste  le vieil octogénaire ? En tout cas, le tollé a été grand dans les rangs des pharmaciens qui, gardant encore en travers de la gorge la seule condamnation des hommes de paille de l’ignoble trafic des médicaments contrefaits, n’ont pas digéré cette libération de Oury Diallo considérée comme une grosse esbroufe. Or, qu’aucune trace de l’inclusion de ce dernier dans les graciés de la fête de l’indépendance ne puisse être trouvée par le juge d’appel, surtout que l’intéressé, par son recours devant ladite juridiction, n’était point éligible à la grâce, renforce le malaise déjà bien épais. Pour dire que le scandale de cette affaire de trafic de médocs éventée à Touba n’est pas près de s’éteindre. Même le 27 mai, date du renvoi du procès par le juge.
Waa Ji
 

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